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France : sécurité, laïcité, emploi, thèmes du premier débat des candidats à la primaire à droite

Xinhua | 14.10.2016 10h10

Les sept candidats à la primaire à droite ont détaillé jeudi soir sur la télévision française TF1 leur projet respectif lors de ce premier débat télévisé, autour des thématiques telles que la sécurité, la laïcité et l'emploi.

Après une première partie consacrée aux questions économiques, les sept candidats, Alain Juppé, François Fillon, Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire et Jean-Frédéric Poisson, se sont exprimé sur les questions sécuritaires, sur l'immigration, la laïcité ou encore les affaires judiciaires auxquels plusieurs d'entre eux sont confrontés. Chacun a eu 17 minutes de temps de parole puis ils se sont pliés aux questions de téléspectateurs et des trois journalistes qui animaient le débat.

Sur les questions liées à la sécurité, l'ancien président français Nicola Sarkozy a fait part de sa volonté de soutenir les maires ayant pris des arrêtés anti-burkini, vêtement moyenâgeux qui contrevient non pas à la laïcité mais à l'égalité hommes-femmes. L'ancien président de l'UMP Jean-François Copé a déclaré vouloir se démarquer de ses concurrents avec la création de "50.000 postes supplémentaire dans les domaines sécuritaires".

Concernant les plus fortes divergences, celle de la gestion des fichés S : Nicolas Sarkozy comme Bruno Le Maire s'alignent sur la position dure d'un internement préventif alors que le maire de Bordeaux Alain Juppé préconise un suivi discret qui permet de remonter des filières. L'ancien Premier ministre François Fillon s'est dit plus "radical" en proposant le retrait de la nationalité aux Français partis combattre en zone syro-irakienne et l'exclusion du territoire français de tout étranger dangereux.

Concernant le conflit en Syrie, François Fillon a déclaré qu'il fallait se rapprocher du président russe Vladimir Poutine, s'inscrivant sur la même ligne que Alain Juppé qui a fustigé l'attitude du président français François Hollande face au président russe dont la visite à Paris a été reportée, déclarant qu'il fallait dialoguer avec lui.

Abordant le sujet des 35 heures, Nicolas Sarkozy s'est dit en faveur d'une négociation au cas par cas pour chaque entreprise tout en soulignant qu'il ne fallait pas "être les obsédés des 39h". Bruno Le Maire s'est dit favorable à des négociations dans chaque entreprise mais a remis en cause "le syndicalisme politique" au profit d'un "syndicalisme des salariés". François Fillon a quant à lui affirmé que la renégociation du temps de travail et la défiscalisation des heures supplémentaires n'était pas faisable, proposant la suppression de la durée légale du temps de travail. Jean-François Copé a proposé un référendum d'entreprise, sans passer par les syndicats.

Interrogés sur le respect de la règle des 3% de déficit, Alain Juppé a refusé de répondre "par oui ou par non", Nicolas Sarkozy a quant à lui déclaré que "la priorité absolue c'est de revenir à 50% des dépenses publiques dans la richesse nationale" et Bruno Le Maire promet d'être "à moins de 0,5% en 2022".

Parmi les mesures fortes réaffirmées lors du débat, la suppression des emplois aidés pour Bruno Le Maire, celle de l'ISF pour Nicolas Sarkozy, la hausse de 3 points de la TVA couplées à une baisse de 35 milliards d'euros des charges sociales pour Jean-François Copé ou encore la proposition de NKM d'instaurer un "revenu de base pour tout le monde", selon plusieurs analyses de médias français tels que Le Point.

Lors des conclusions de cette émission, François Fillon s'est défendu d'une primaire jouée d'avance avec deux candidats désignés par les médias depuis plusieurs semaines, invoquant la réhabilitation de l'action. Jean-Frédéric Poisson a fait part de sa "déception d'avoir participé à un débat relevant plus de la "gestion que de la politique". Nathalie Kosciusko-Morizet a affirmé que "le recyclage ça marche pour les déchets, par pour les idées" et Alain Juppé a appelé les Français a lui faire confiance pour renouer avec une vision optimiste d'une France qu'il veut "puissante".

Selon un sondage réalisé par Elabe pour BFM TV à l'issue du débat, 35% des téléspectateurs pensent que Alain Juppé est le plus convaincant, contre 21% pour Nicolas Sarkozy et 60% des sondés estiment que Alain Juppé a le plus de chance de faire gagner son camp en 2017 contre 22% pour Nicolas Sarkozy. Enfin, pour 45% des personnes interrogées, Alain Juppé ferait un meilleur président de la République contre 21% pour Nicolas Sarkozy.

(Rédacteurs :Qian HE, Wei SHAN)
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