Trop d'incertitudes empêchent l'ONU de venir en aide aux civils d'Alep

Malgré le cessez-le-feu observé depuis la veille, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a indiqué vendredi n'avoir reçu à ce jour aucune garantie de sécurité lui permettant d'acheminer une l'aide humanitaire aux habitants assiégés de la ville d'Alep (nord-ouest de la Syrie).

"Les conditions nécessaires ne sont pas en place. Nous avons besoin que les assurances de sécurité soient données", a ainsi déclaré Jens Laerke, porte-parole de l'OCHA.

"C'est une opération d'une difficulté astronomique. Nous avons besoin de garanties en matière de sécurité des deux côtés, ainsi que d'une facilitation de toutes les parties", a-t-il dit. Or, "nous n'avons pas encore atteint le niveau suffisant pour pouvoir agir".

L'ONU entend profiter de la trêve quotidienne de 11 heures pendant quatre jours pour évacuer les malades et les blessés, tout en apportant une aide humanitaire aux quelque 275.000 habitants des quartiers d'Alep-Est. Tenus par les rebelles, ces derniers sont assiégés depuis des mois par les forces syriennes et russes.

Selon l'OCHA, les deux premiers jours de la trêve devaient servir à évacuer les cas les plus urgents afin qu'ils reçoivent un traitement adéquat et les deux derniers à faire davantage d'évacuations ainsi qu'à fournir eau, nourriture et médicaments aux civils.

Conquise par l'opposition armée à Bachar el-Assad en août 2012, celle qui fut autrefois la capitale économique du pays est le théâtre ces derniers mois de violents affrontements entre les rebelles et les forces gouvernementales appuyées par Moscou.