Dernière mise à jour à 08h59 le 28/10
L'ancien chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy a affirmé ce jeudi sur BFM TV qu'il "ne votera pas" pour le Front national (FN, qualifié d'extrême droite par la classe politique) en cas de duel FN-PS (Parti socialiste, majorité présidentielle) au second tour de la présidentielle de 2017.
Le candidat à la primaire de la droite et du centre a déclaré : "Je n'ai jamais voté pour le FN et je n'ai pas l'intention de le faire", en réponse à une question du journaliste Jean-Jacques Bourdin qui lui demandait quel serait son choix dans l'hypothèse d'un tel duel, signifiant l'élimination du candidat de la droite et du centre dès le premier tour.
En réponse au journaliste qui a ensuite prolongé sa question en lui demandant s'il voterait pour le président sortant François Hollande, qui n'a pas encore déclaré sa candidature, M. Sarkozy a répliqué que ce ne serait "pas de gaieté de coeur" sans jamais mentionné le nom de celui qui l'a battu en 2012.
M. Sarkozy a expliqué son choix de ne pas voter pour le Front national, le parti de Marine Le Pen, en estimant "qu'avec le FN il y a une barrière infranchissable". Il a ensuite détaillé cette notion de barrière infranchissable en précisant que "pour eux (le FN), l'immigration c'est un problème de principe, alors que pour moi c'est un problème de nombre", ce qui n'est "pas tout à fait la même chose", a renchéri l'ancien chef d'Etat.
Cette réaction fait écho aux déclarations précédentes de M. Sarkozy qui avait mis en place pour son parti une stratégie surnommée le "ni-ni" (ni FN, ni PS) qui était celle de ne pas choisir entre le Front national et le Parti socialiste à l'occasion du second tour des élections locales si la droite était éliminée.
Cette stratégie mise en place à l'époque des élections cantonales de 2011, à l'époque où M. Sarkozy était président de la République avait été poursuivie par la direction de l'UMP qui est devenu Les Républicains (droite) à l'occasion des scrutins suivants dont celui des Régionales de 2015.
Cette déclaration de l'ancien chef de l'Etat relance donc le débat, alors que le principe du "ni-ni" a toujours ses détracteurs à droite dont M. Juppé qui préfère plaider pour le "front républicain" ce qui signifie de toujours préférer voter pour le candidat socialiste en face d'un candidat du FN.