Dernière mise à jour à 15h42 le 14/11
Le 12 novembre le « Forum d'études internationales sur les Procès de Tokyo et la paix dans le monde » a eu lieu à Shanghai. A cette occasion le Quotidien du Peuple a publié le 14 novembre un article de commentaires, dans lequel il souligne qu'avec le développement continu de l'histoire, les profondes répercussions des Procès de Tokyo seront révélées plus clairement.
Selon l'article, 2016 est le 70e anniversaire de l'ouverture des Procès de Tokyo. Le Tribunal militaire international pour le jugement des criminels de guerre japonais, en punissant les responsables qui ont lancé les guerres d'agression et dont les mains étaient tachées du sang des victimes de différents pays, a maintenu la justice internationale et sauvegardé la dignité humaine.
La valeur des Procès de Tokyo se reflète dans différentes dimensions. Du point de vue de la politique internationale, les Procès de Tokyo ont, avec la « Déclaration du Caire » et la « Proclamation de Potsdam », jeté les bases de l'ordre international d'après-guerre en Asie.
Du point de vue du droit international, les Procès de Tokyo reflètent une « victoire juste », le développement du principe de licéité, contribué à la formation d'un consensus sur l'illégalité de la guerre illégale et, faisant application de concepts comme ceux de « guerre d'agression », de « crimes contre l'humanité », de « responsabilité personnelle pour crimes de guerre », sont d'une grande importance pour le droit international, tant dans ses aspects théoriques que pratiques.
Du point de vue historique, les Procès de Tokyo ont aussi une fonction d'« enregistrement ». Les différents types de données des procès résument dans les grandes lignes l'histoire du Japon, des années 1820 à la défaite et la reddition de 1945, et constituent une gigantesque base de données historiques. Les Procès de Tokyo se sont appuyés sur des informations et des témoignages détaillés pour apporter une preuve des actes criminels des militaristes japonais, et, par le biais de ces procès, alerter le monde et donner un avertissement pour le futur.
L'article souligne également que, du point de vue politique en Asie de l'Est après la Seconde Guerre mondiale, l'attitude cognitive envers les procès de Tokyo est quasiment devenue un « détecteur »de l'écologie politique du Japon.
Avant les années 1970, les discours négatifs sur les Procès de Tokyo étaient loin de constituer une opinion générale. Mais après les années 1980, avec les tentatives de la droite japonaise de régler une fois pour toutes les « comptes définitifs » politiques de l'après-guerre, les tendances négatives de refus des Procès de Tokyo ont augmenté progressivement. Depuis les années 1990, le Japon s'efforce de devenir une « puissance politique », et les pensées négatives envers les Procès de Tokyo ont commencé à inonder les domaines politique, idéologique, universitaire, éducatif et culturel. Au cours des dernières années, la droitisation de la politique japonaise s'est encore accentuée, conduisant à de multiples reprises à des actes témoignant d'une attitude globalement négative à l'égard des Procès de Tokyo, comme des propos remettant en question ces procès qui sortent de temps à autre de la bouche de hauts responsables, ou des visites au sanctuaire de Yasukuni. L'été dernier, même le Parti libéral-démocrate a, en annonçant une soi-disant « enquête et vérification » sur les Procès de Tokyo, pleinement exposé ses tendances révisionnistes de l'histoire.
L'évolution récente de la situation en Asie, où on voit notamment le Japon prendre une série de mesures visant à briser le système établi après la guerre, a soulevé des inquiétudes au sujet de l'ordre régional actuel. Enfin, l'article souligne que, dans ce contexte, il est sans aucun doute très important que les pays de la région maintiennent conjointement l'autorité et la gravité du droit international et de l'ordre international, pour désamorcer les peurs et assurer le maintien du système. Reconsidérer d'une façon correcte la signification historique et pratique des Procès de Tokyo est une tâche nécessaire à laquelle les pays d'Asie orientale et la communauté internationale doivent s'attacher, dans le présent comme dans l'avenir.