Dernière mise à jour à 09h03 le 30/11
La présidente sud-coréenne Park Geun-hye a promis mardi de respecter les décisions du Parlement la concernant, y compris un départ anticipé du pouvoir, alors qu'elle est fragilisé par le scandale l'impliquant elle et sa confidente de longue date, Choi Soon-sil.
"Si les partis au pouvoir et à l'opposition trouvent un moyen de minimiser la confusion et le vide du pouvoir par la discussion et de transférer le pouvoir de manière stable, (je) démissionnerai de la présidence conformément au calendrier et aux procédures légales" déterminés par le Parlement, a-t-elle déclaré lors de son troisième discours à la nation depuis que ce scandale a éclaté en octobre dernier.
Mme Park n'a pas évoqué de démission volontaire, que réclament les partis d'opposition, l'opinion publique et certains membres du parti Saenuri (au pouvoir).
Ce discours télévisé à la nation intervient alors que le vote parlementaire sur une procédure de destitution contre la présidente se tiendra au plus tôt le 2 décembre et au plus tard le 9.
C'est une "grande faute" que d'avoir mal géré ses relations personnelles, a avoué Mme Park, soulignant qu'elle n'avait "jamais poursuivi des intérêts personnels" et qu'elle était convaincue d'avoir agi conformément à l'intérêt public.
La présidente est soupçonnée par le parquet de "collusion" avec Choi Soon-sil, sa confidente de longue date qui a été inculpée pour de multiples chefs, dont abus de pouvoir et extorsion. Mme Park est devenue le premier chef de l'Etat sud-coréen à être visé par une enquête pour des infractions pénales.
C'est la troisième fois qu'elle présente des excuses publiques après celles du 25 octobre et du 4 novembre.
Enfin, elle a promis mardi de dire prochainement la vérité sur ce qui constitue le plus grand scandale politique auquel elle est confrontée depuis son arrivée au pouvoir en février 2013.