Dernière mise à jour à 08h18 le 09/12
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a réclamé mercredi soir l'"accélération" de la mise en œuvre de l'Accord politique libyen de décembre 2015 censé ouvrir la voie à une cessation des hostilités et à la formation d'un gouvernement d'union nationale.
Après avoir entendu la veille l'émissaire spécial de l'ONU en Libye, Martin Kobler, les quinze membres du Conseil ont exprimé dans un communiqué leur "profonde préoccupation devant le contexte sécuritaire et politique difficile en Libye et la grave polarisation politique résultant de la détérioration de la situation humanitaire, économique et sécuritaire".
S'alarmant de "la récente escalade des violences entre groupes armés à Tripoli", ils ont appelé toutes les parties à faire taire les armes et condamné tous les appels à la violence. Soutenant l'Accord politique libyen, ils ont appelé toutes les parties "à accélérer sa mise en œuvre".
Le 6 décembre 2015, un accord politique avait été signé sous l'égide de l'ONU à Gammarth, près de Tunis, entre les représentants des deux Parlements rivaux, le Chambre des représentants basée à Tobrouk, reconnue par la communauté internationale, et le Congrès général national (CGN) basé à Tripoli et soutenu par la coalition islamiste Aube de la Libye.
Cet accord prévoit la formation d'un gouvernement d'union nationale chargé de mettre fin aux violences et au chaos politique qui règne dans le pays depuis la chute de Moammar Kadhafi en 2011. Depuis l'accord, le pays reste toujours divisé.
Le Conseil s'est notamment inquiété mercredi de la menace terroriste qui pèse toujours, exhortant tous les Libyens à s'unir et à joindre leurs forces sous un commandement unifié pour combattre l'Etat islamique (EI), mais aussi à cesser toute violence contre les civils.