Dernière mise à jour à 08h18 le 09/12
De plus en plus de Sud-Coréens demandent la destitution de leur présidente Park Geun-hye à la veille d'un vote crucial à l'Assemblée nationale, selon un sondage publié jeudi.
Cette enquête d'opinion menée lundi et mardi par l'institut Realmeter montre que 78,2% des sondés jugent que la présidente empêtrée dans le scandale doit être destituée, en hausse de 2,9 points de pourcentage par rapport à la semaine précédente. Ceux qui s'oppose à sa destitution sont 16,8% cette semaine (-0,4%).
L'Assemblée nationale composée de 300 députés a approuvé le 3 décembre dernier le dépôt d'une motion de destitution, alors que le troisième discours à la nation de Mme Park au sujet de ce scandale a davantage exaspéré les Sud-Coréens pour son absence d'excuses sincères.
Mme Park est soupçonnée par le parquet d'avoir été en "collusion" avec sa confidente de longue date, Choi Soon-sil, qui a été inculpée pour de multiples chefs, dont abus de pouvoir et extorsion. Elle est le premier chef de l'Etat sud-coréen en fonction à faire l'objet d'une enquête.
Pour que cette motion de destitution soit adoptée par le Parlement unicaméral, elle doit recueillir les deux tiers des voix (200). Opposants et indépendants ne représentant que 172 sièges, il faudra qu'au moins 28 des 128 députés du parti Saenuri (au pouvoir) joignent leur voix.
Près de sept sondés sur dix tiennent par ailleurs Mme Park responsable de la piètre réponse gouvernementale à l'une des pires catastrophes maritimes du pays, lorsque le naufrage du ferry "Sewol" avait coûté la vie à plus de 300 personnes le 16 avril 2014 au large de Jeju (sud).
Selon l'enquête, 67,4% des personnes interrogées jugent que la responsabilité de Mme Park par rapport à ce drame devrait être incluse dans la motion de destitution. Certains des législateurs du parti Saenuri s'y sont opposés.