Dernière mise à jour à 15h52 le 09/12
Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a réclamé des mesures immédiates pour protéger les enfants déplacés par les conflits et la violence, dont le nombre est estimé à 28 millions à travers le monde.
Alors que les enfants représentent un tiers de la population mondiale, plus de la moitié des réfugiés dans le monde sont des enfants. Beaucoup d'enfants en déplacement se retrouvent dans des centres de détention, ce qui peut avoir un impact négatif important sur leur santé physique et mentale et leur développement tout au long de la vie. Ils sont également vulnérables à la violence sexuelle, à l'exploitation et au risque d'apatridie.
"Chaque jour, des dizaines de milliers d'enfants à travers le monde sont déracinés de leurs foyers à la suite de conflits, de l'insécurité et de persécutions - déplacés à l'intérieur de leur propre pays ou à travers les frontières en tant que réfugiés. Ils paient le prix d'un manque global de volonté politique pour prévenir, atténuer et résoudre les conflits", a déclaré M. Grandi à l'ouverture d'un dialogue sur ce thème organisé par son agence à Genève jeudi et vendredi.
"Les réponses à ce défi complexe et croissant ont été mitigées et, jusqu'à présent, insuffisantes. Au cours de mes missions sur le terrain cette année, certaines de mes rencontres les plus troublantes l'ont été avec des enfants et des jeunes vivant dans des parcs et des bâtiments abandonnés dans les villes, exposés à l'exploitation et à la violence et sans abri ni soutien adéquats", a-t-il ajouté.
Le dialogue organisé par le HCR réunit des jeunes réfugiés, des représentants des États, d'organisations non gouvernementales et intergouvernementales, de la société civile et d'autres partenaires humanitaires et universitaires.
Selon le chef du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), "une action urgente est nécessaire pour assurer que les enfants en déplacement soient protégés et leur potentiel restauré - et pour trouver des solutions qui leur permettront de bâtir une vie paisible et productive".
"Si nous n'agissons pas ensemble pour trouver des solutions pour les réfugiés et les autres populations déplacées aujourd'hui, nous aurons fait défaut à cette génération d'enfants et à ceux qui viendront", a-t-il ajouté.