Dernière mise à jour à 08h23 le 15/12
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé mardi les bailleurs de fonds à soutenir le Fonds central pour les interventions d'urgence (CERF) des Nations Unies, qui permet notamment de financer des interventions rapides lors de crises humanitaires.
"Le CERF est un outil essentiel en temps de crise. Le financement est approuvé et les allocations commencent dans les heures qui suivent une situation d'urgence, par exemple lorsque l'ouragan Matthew a frappé Haïti plus tôt cette année et lorsque le Népal a été ravagé par un tremblement de terre l'année dernière", a souligné M. Ban dans un discours lors d'une réunion de bailleurs de fonds au siège de l'ONU à New York.
"Les Etats membres et les personnes extérieures à l'Organisation des Nations Unies se plaignent que les Nations Unies forment une lourde bureaucratie, qu'il faut beaucoup de temps pour mettre en oeuvre quelque chose, même pour déposer de l'argent. Mais le CERF agit en quelques heures", a-t-il ajouté.
M. Ban a noté que le Fonds d'urgence était également une source cruciale pour intervenir dans des crises prolongées et dans celles qui manquent le plus de financement. En 2016, le CERF a affecté 150 millions de dollars à des urgences négligées.
Depuis sa création en 2005, le CERF a déboursé au total 4,6 milliards de dollars pour financer des interventions dans 98 pays.
Selon le secrétaire général, ce qui est exigé du CERF est appelé à augmenter à l'avenir avec l'augmentation de l'ampleur et de l'intensité des crises dans le monde.
"Je suis encouragé par ce retentissant vote de confiance envers le CERF et je remercie les bailleurs de fonds qui ont déjà augmenté leurs engagements financiers", a déclaré M. Ban. "Une ONU forte a besoin d'un CERF fort."
"Ne succombons pas à ce qu'on appelle 'la fatigue des donateurs'. Le monde a les moyens de venir en aide à chaque personne en difficulté", a-t-il conclu.