Dernière mise à jour à 13h53 le 16/12
A l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité consacré aux armes de destruction massive, le vice-secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a souligné jeudi que la menace posée par ces armes prenait de nouvelles formes, avec la montée en puissance des groupes non étatiques mal intentionnés qui cherchent activement à acquérir et à utiliser de telles armes, comme l'Etat islamqieu en Irak et en Syrie.
"Des préoccupations légitimes se posent concernant la sécurité de nombreux stocks de matières fissiles pouvant être utilisées pour confectionner des armes et qui échappent à toute réglementation internationale", s'est alarmé M. Eliasson dans un discours devant les membres du Conseil.
Selon lui, les avancées scientifiques, qui facilitent la production d'armes biologiques et l'émergence de technologies, comme les imprimantes 3D et les drones, posent des défis supplémentaires, sans compter les attaques contre la cybersécurité. "Le scénario cauchemardesque d'un piratage informatique d'une centrale nucléaire en vue de répandre des radiations ionisantes se précise", a-t-il prévenu.
Selon Jan Eliasson, empêcher des acteurs non étatiques d'acquérir des armes de destruction massive est l'une des responsabilités les plus importantes de la communauté internationale. C'est pourquoi, a-t-il insisté, la communauté internationale doit rester à l'avant-garde du progrès technologique, en formulant des réponses de long terme et en s'appuyant sur des outils comme la résolution 1540 (2004).
Se félicitant de l'examen approfondi de la mise en œuvre de ce texte, M. Eliasson a appelé le Conseil de sécurité à jouer pleinement son rôle.