Dernière mise à jour à 13h53 le 16/12
Le conseiller spécial de l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Jan Egeland, a confirmé jeudi que les Nations Unies ont été invitées à superviser et assister l'évacuation des familles retranchées dans la partie est d'Alep, en Syrie.
"Nous avons été invités ce matin à surveiller, à aider l'évacuation qui se déroule dans l'enclave restante qui est contrôlée par des groupes armés d'opposition", a déclaré M. Egeland lors d'une conférence de presse à Genève, précisant que cette évacuation comportait trois volets : l'évacuation médicale des blessés et des malades, l'évacuation des civils vulnérables et l'évacuation des combattants.
Le conseiller spécial a souligné que l'ONU n'a pas été associée à cet accord sur l'évacuation des civils. "Il ne s'agit pas d'un accord négocié par les Nations Unies, mais d'un accord qui a été conclu lors d'entretiens directs entre les parties à cette guerre", a-t-il dit. "Nous n'en faisons pas partie et nous n'avons été invités que ce matin", a-t-il précisé.
M. Egeland a indiqué que l'ONU, en coopération avec le Comité international de la Croix rouge (CICR) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), était prête à aider, avec un certain nombre d'équipes comportant des experts en matière de protection, de droit et de principes humanitaires.
"Nous sommes prêts à accompagner ceux qui sont évacués, non seulement pour partir de l'est d'Alep, mais aussi pour aller vers Idlib", ville contrôlée par l'opposition et destination choisie de la plupart des personnes évacuées. "Nous sommes également prêts à les prendre en charge jusqu'à la Turquie et en Turquie s'ils choisissent cette destination finale", a-t-il précisé.
"Nous essayons cependant de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider tous ceux qui sont sortis. 50.000 personnes ont été déplacées de l'est d'Alep, c'est l'estimation que nous avons", a dit M. Egeland, qui a toutefois regretté que l'ONU ne puisse pas fournir une protection humanitaire à toutes ces personnes, "simplement parce que nous ne sommes pas autorisés à circuler librement dans la région".
"Nous pouvons maintenant, accéder aux camps où les déplacés internes se rassemblent où les conditions sont très difficiles", a toutefois souligné le conseiller spécial. "Maintenant nous devons offrir une pièce pour deux familles, de sorte qu'il y aura dix à douze personnes dans chaque chambre".