Dernière mise à jour à 08h21 le 06/01
Le général Qamar Javed Bajwa, chef de l'armée pakistanaise, a rejeté jeudi ce qu'il a qualifié "d'affirmations contradictoires" de la part de son homologue indien à propos de "prétendues frappes chirurgicales" qui auraient été menées par l'Inde, et de leur éventuelle répétition dans le futur.
La déclaration du général Bajwa est survenue après que le chef de l'armée indienne, le général Bipin Rawat, a affirmé cette semaine dans un communiqué que "l'Inde ne reculerait pas devant une seconde série de frappes chirurgicales" sur le sol pakistanais.
"Le chef de l'état-major, le général Qamar Javed Bajwa, rejette les affirmations contradictoires du chef d'état-major indien quant à de prétendues frappes de précision et à leur éventuelle répétition", a déclaré le porte-parole de l'armée, le major-général Asif Ghafoor, sur son compte Twitter officiel.
"Les Forces armées pakistanaises sont pleinement préparées à répondre à n'importe quelle agression de la part de l'Inde", a déclaré le général Bajwa.
L'Inde a affirmé fin septembre avoir effectué des frappes chirurgicales dans la partie du Cachemire contrôlée par le Pakistan, après que des groupes armés présumés ont attaqué une base militaire et tué 19 soldats dans la partie indienne du Cachemire. Le Pakistan a démenti ces affirmations.
Des dizaines de personnes, principalement des civils, ont été tuées des deux côtés de la Ligne de contrôle et de la Frontière de travail depuis cette attaque contre une base militaire indienne. L'Inde a accusé le "Jaish-e-Mohammad", un groupe armé basé au Pakistan, d'être derrière cette attaque.
Les deux rivaux, qui sont tous deux des puissances nucléaires, s'accusent réciproquement d'avoir enfreint le cessez-le-feu de 2003.
Un rapport de l'armée pakistanaise publié en décembre a déclaré que les forces indiennes avaient violé 379 fois le cessez-le-feu en 2016, tuant 46 civils, tandis que les forces pakistanaises avaient en réponse tué 40 soldats indiens.