Les forces irakiennes reprennent à l'EI quasiment tout l'est de Mossoul

Les forces irakiennes ont annoncé mercredi avoir repris le contrôle de la quasi-totalité de l'est de Mossoul (nord) des mains des combattants de l'Etat islamique (EI).

"Les forces du Service du contre-terrorisme (CTS) ont totalement repris le contrôle de l'est de Mossoul", a déclaré le général Talib Chghati, commandant des forces du CTS, lors d'une conférence de presse près de Mossoul.

"Les seuls quartiers de Mossoul toujours entre les mains de l'EI sont dans le nord de la ville, que les forces armées tentent de libérer rapidement", a-t-il ajouté. Le général Chghati a également déclaré que les cinq ponts de Mossoul enjambant le Tigre sont tous sous le contrôle des forces de sécurité.

Les forces gouvernementales ont récemment libéré le centre de la partie orientale, grâce notamment à la prise du site archéologique de Tal Nirgal, et progressé vers le nord en reprenant une dizaine de quartiers, dont ceux de Qadiyah et d'Arabi.

Les troupes du CTS ont tué à ce jour 3.300 membres de l'EI et détruit 300 véhicules piégés lors de la bataille de Mossoul, a indiqué le militaire.

D'après les responsables de l'armée, l'armée a repris environ 95% de la rive orientale du Tigre, le fleuve qui divise Mossoul en deux. Dès qu'elles auront repris toute la partie est, elles lanceront une nouvelle phase dans leur vaste offensive contre l'EI dans la partie occidentale de la ville.

Le mois dernier, les combats à Mossoul avaient ralenti car les djihadistes utilisaient des civils comme boucliers humains, avaient recours à des kamikazes et fabriqué des mortiers pour lancer leurs attaques.

Le 17 octobre dernier, le Premier ministre irakien, Haider al-Abadi, avait annoncé une vaste offensive pour reprendre Mossoul, la deuxième plus grande ville du pays. Située à environ 400km au nord de la capitale irakienne, Bagdad, elle est contrôlée par l'EI depuis juin 2014, lorsque les forces gouvernementales ont abandonné leurs armes et fui, permettant ainsi aux djihadistes de prendre le contrôle de certaines parties des régions du nord et de l'ouest de l'Irak.