Le Comité olympique sud-coréen réclame le retrait de livres niant des crimes de guerre nippons

Le Comité olympique sud-coréen (KSOC) a demandé à son homologue japonais d'intervenir pour qu'on retire d'hôtels de Sapporo, hôte le mois prochain des Jeux asiatiques d'hiver, des livres niant les crimes de guerre commis par l'armée impériale nippone avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.

Un responsable du KSOC a précisé mercredi à Xinhua que le comité avait reçu un appel téléphonique des organisateurs des compétitions à Sapporo (nord du Japon) promettant de chercher à résoudre ce problème.

Les Jeux asiatiques d'hiver se dérouleront du 19 au 26 février dans cette ville qui avait accueilli les JO d'hiver en 1972. Quelque 2.000 athlètes, dont des Chinois et des Sud-coréens, devraient être logés à cette occasion dans des hôtels de la chaîne APA qui en compte plus de 400 dans le pays.

Or, APA a suscité la colère en Chine et en Corée du Sud pour avoir disposé dans ses chambres des ouvrages qui nient notamment les massacres commis en 1937 à Nanjing ("sac de Nankin", en français) et qui qualifient de "prostituées" les "femmes de réconfort", ces Coréennes transformées en esclaves sexuelles pour les soldats nippons.

Ces livres -"L'histoire vraie du Japon - Histoire contemporaine théorique", volumes 1 et 2- sont l'oeuvre de Seiji Fuji, le nom de plume de Toshio Motoya, le patron du groupe APA.

Interrogée mardi à ce sujet, Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a souligné que son pays ne tolérerait jamais de telles manipulations de l'Histoire qui ne font qu'heurter le peuple chinois. "Quiconque agira imprudemment en paiera le prix", a-t-elle averti.

L'Autorité nationale du tourisme de Chine a pour sa part demandé mardi à toutes les agences de voyages et sites Web de cesser de travailler avec le groupe APA.