Dernière mise à jour à 16h27 le 11/01
Image d'une conférence internationale sur le nucléaire tenue à Beijing en avril 2015. L'événement auquel a assisté notamment la France et le Royaume-Uni, a été organisé par la China General Nuclear Power Corporation. [Photo: sasac.gov.cn] |
Le gouvernement britannique a demandé aux autorités nucléaires de se lancer dans le processus d'approbation d'une installation dans le pays d'un réacteur chinois.
Le General Services nucléaires (GNS), un partenariat industriel entre l'entreprise française d'électricité EDF et le géant chinois, China General Nuclear Power Corporation (CGN), cherche à utiliser cette conception dans une nouvelle centrale nucléaire prévue à Bradwell, un village de l'Essex.
Le Département britannique pour le commerce, l'énergie et la stratégie industrielle a indiqué que l'agence avait demandé aux régulateurs nucléaires indépendants du pays, l'Office de réglementation nucléaire, et l'Agence de l'environnement, pour commencer l'évaluation du Generic Design Assessment (GDA) de la version britannique de HPR1000, une technologie nucléaire de troisième génération sur laquelle la Chine a des droits exclusifs de propriété intellectuelle.
GDA est le processus officiel pour l'approbation d'un nouveau réacteur nucléaire et prend habituellement environ 4 ans.
La CGN envisage de faire plusieurs investissements dans le secteur de l'énergie nucléaire en Grande-Bretagne, notamment dans le nouveau programme Hinkley Point C dans le sud du pays. Le projet de 24 milliards de dollars, construit par EDF et soutenu à hauteur de 8 milliards $ par la CGN, a reçu le feu vert du gouvernement anglais en septembre 2016.
La décision d'approuver Hinkley est considéré par certains comme une action pour répondre aux préoccupations du fait que le Premier ministre Theresa May serait moins favorable aux investissements étrangers (en provenance notamment de Chine) par rapport à son prédécesseur David Cameron.
La Grande-Bretagne a besoin de combler une lacune d'approvisionnement en électricité au cours de la prochaine décennie. Un grand nombre de ses centrales nucléaires vieillissantes devant fermer d'ici 2030 et de ses centrales au charbon inefficaces contraintes de fermer en 2025.