Dernière mise à jour à 08h37 le 03/03
Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi qu'il avait une confiance "totale" en son ministre de la Justice, Jeff Sessions, après que les médias ont révélé que M. Sessions s'était entretenu à deux reprises avec l'ambassadeur de Russie au cours de la campagne électorale de M. Trump, alors qu'il avait juré le contraire devant le Sénat au cours de son audit de confirmation.
Juste avant de prononcer un discours à bord du porte-avions Gerald Ford à Newport News, en Virginie, Donald Trump a déclaré aux journalistes qu'il "n'était pas au courant" que M. Sessions avait été en contact avec Sergueï Kislyak, l'ambassadeur de Russie aux Etats-Unis.
Interrogé sur la question de savoir si M. Sessions devait se récuser d'une enquête du Département de la Justice sur les rapports entre l'équipe de campagne de M. Trump et la Russie, le président américain a répondu qu'il "ne le pensait pas".
"J'ai déjà déclaré que, si nécessaire, je me récuserai de l'enquête", a pourtant déclaré M. Sessions jeudi à MSNBC.
Un nombre croissant d'hommes politiques des deux partis exigent la démission ou la mise à l'écart de M. Sessions de toute enquête sur le rôle joué par la Russie au cours des élections américaines 2016, alors que les principaux Démocrates du Capitole - Nancy Pelosi à la Chambre des Représentants, et Chuck Schumer au Sénat - réclament son départ.
M. Sessions s'est parjuré au cours de son audit au Sénat, a notamment affirmé Mme Pelosi.
M. Schumer a quant à lui déclaré que le Département de la Justice devait nommer un procureur spécial pour examiner l'affaire.
Jeff Sessions a eu une conversation téléphonique privée depuis son bureau avec l'ambassadeur russe à Washington au mois de septembre, a rapporté la presse mercredi soir.