Dernière mise à jour à 16h39 le 21/03
La Maison Blanche a défendu lundi les propos du président américain Donald Trump, qui a prétendu que son prédécesseur Barack Obama avait mis la Tour Trump sur écoute, et minimisé l'importance de l'enquête du FBI sur l'ingérence présumée de la Russie dans l'élection présidentielle américaine.
"Un grand nombre d'informations doivent encore être examinées", a indiqué lors d'un point de presse l'attaché de presse de la Maison Blanche, Sean Spicer, à propos des accusations de mise sur écoute, peu après que le chef du FBI, James Comey, a déclaré lundi lors d'une audience devant le Congrès ne disposer d'aucun preuve d'une mise sur écoute.
Concernant l'enquête du FBI sur l'équipe de campagne de M. Trump, ouverte depuis juillet, M. Spicer a déclaré qu'il était évident que "rien n'avait changé", soulignant qu'il n'existait aucune preuve d'une collusion entre l'équipe de campagne de M. Trump et la Russie pendant l'élection présidentielle.
Le FBI "enquête sur la tentative présumée du gouvernement russe de s'ingérer dans l'élection présidentielle de 2016, ce qui passe par un examen de la nature des relations entre les individus associés à la campagne de M. Trump et le gouvernement russe, ainsi que de tout élément suggérant une coordination entre l'équipe de campagne et la Russie", a indiqué M. Comey lundi matin au Capitole.
"Je ne peux pas en dire plus sur ce que nous faisons ni qui nous examinons", a-t-il indiqué, précisant que l'affaire était classée confidentielle et suivait son cours.
Le gouvernement russe a rejeté ces accusations.
M. Comey a en outre indiqué aux députés qu'il ne disposait d'aucune information étayant les affirmations faites par le président Trump sur Twitter, qui a accusé l'ancien gouvernement de l'avoir mis sur écoute. Il a déclaré que le FBI enquêterait minutieusement sur cette question.
Avant l'audience au Congrès, M. Trump avait écrit sur Twitter : "James Clapper et d'autres ont affirmé qu'il n'y avait aucune preuve que le président des Etats-Unis avait eu des liens avec la Russie. Cette affirmation est FAUSSE et tout le monde le sait!". M Clapper est l'ancien directeur de l'agence nationale des renseignements.
Dans un autre Tweet, M. Trump demandait : "Qu'en est-il de tous les contacts entre l'équipe de campagne de Clinton et les Russes? Aussi, est-il vrai que le Comité national du Parti démocrate a refusé de laisser le FBI enquêter à ce sujet?".
Le 4 mars, M. Trump avait affirmé dans une série de Tweets que l'ancien président Barack Obama avait placé la Tour Trump sous écoute avant son élection, ne donnant toutefois aucune preuve.
Quelques heures plus tard, le porte-parole de Barack Obama a déclaré que ces accusations étaient "tout simplement fausses".
Selon le républicain Devin Nunes, président de la Commission des renseignements de la Chambre des représentants, "il n'y a pas eu de mise sur écoute de la Tour Trump".
"Cependant, il est possible que d'autres activités de surveillance aient été utilisées contre M. Trump et ses associés", a-t-il estimé lundi au début de l'audience.