Donald Trump critique la politique commerciale et les dépenses militaires allemandes sur Twitter

Le président américain Donald Trump a qualifié la politique commerciale et les dépenses militaires allemandes de "très mauvaises" pour les Etats-Unis, alors même que la tension continue à monter entre lui et la chancelière allemande Angela Merkel.

"Nous avons un ENORME déficit commercial avec l'Allemagne, et en plus ils paient BEAUCOUP MOINS que ce qu'ils devraient pour l'OTAN & l'armée. Très mauvais pour les USA. Cela va changer", a-t-il écrit sur Twitter.

Ces critiques surviennent deux jours après que Mme Merkel a émis des doutes quant à la pertinence de l'alignement de l'Union européenne (UE) sur les Etats-Unis et le Royaume-Uni, affirmant que les Européens devaient prendre en main leur destin.

Mme Merkel, au cours d'une tournée de campagne dans l'Etat de Bavière, dans le sud de l'Allemagne, a déclaré sur un stand de bière munichois qu'après l'élection de M. Trump et le Brexit, les Européens "devaient vraiment prendre leur destin entre leurs propres mains".

"L'époque où nous pouvions pleinement nous appuyer sur les autres est dans une certaine mesure terminée", a-t-elle affirmé.

Bien que Mme Merkel n'ait pas explicité les raisons exactes de ces remarques, la plupart des médias allemands y ont vu une allusion à sa frustration suite à la rencontre du G7, qui s'est tenue un peu plus tôt cette semaine en Sicile, en Italie.

La chancelière allemande a en effet décrit ce sommet comme "très difficile, pour ne pas dire très décevant".

Donald Trump et Angela Merkel ont une longue histoire de désaccords, qui ont précédemment surtout porté sur leurs vues respectives sur l'immigration.

Au cours de sa campagne électorale, et même après avoir remporté la présidentielle, M. Trump a fréquemment critiqué Mme Merkel pour avoir commis une "erreur catastrophique" avec sa politique de porte ouverte aux réfugiés. Mme Merkel n'a quant à elle pas hésité à critiquer M. Trump suite à son interdiction sur les voyages, une mesure qui visait en janvier à empêcher temporairement tous les voyageurs en provenance de sept pays à majorité musulmane d'entrer aux Etats-Unis.