Dernière mise à jour à 08h31 le 13/06
Le Qatar s'est abstenu dimanche d'attiser les tensions avec ses voisins du Golfe en annonçant que les ressortissants de ces pays restaient "libres de demeurer dans le pays".
Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur du Qatar a indiqué que les ressortissants des pays qui ont récemment rompu leurs relations diplomatiques avec Doha étaient libres de rester dans le pays conformément à la réglementation en vigueur, soulignant qu'il n'y avait aucun changement de politique à l'égard des ressortissants "des pays frères et amis qui ont rompu ou réduit leurs relations diplomatiques avec le Qatar à la suite de campagnes malveillantes et hostiles contre notre pays".
Le ministre koweïtien des Affaires étrangères Sabah Al-Khaled Al-Hamad Al-Sabah a déclaré dimanche que le Qatar était prêt à entendre les préoccupations des Etats voisins du Golfe et à dialoguer avec eux en vue de dissiper les tensions.
L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et d'autres pays extérieurs à la région ont rompu lundi dernier leurs relations avec le Qatar, qu'ils accusent de protéger les membres d'organisations terroristes, ce que le Qatar dément fermement.
Au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG), seuls le Koweït et Oman ne se sont pas joints au blocus contre le Qatar. Le gouvernement koweïtien joue à présent un rôle de médiateur entre les parties en vue de trouver une solution à la crise.
Les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite ont montré quelques signes de bonne volonté, les deux pays ayant reconnu l'importance de faire preuve d'indulgence à l'égard des familles mixtes composées à la fois de ressortissants qatariens et émiriens ou saoudiens.
De son côté, l'Iran a annoncé être prêt à ravitailler le Qatar par l'intermédiaire de ses ports et de sa compagnie aérienne Iran Air.
La Russie a plaidé samedi pour un dialogue entre les parties, tandis que le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a appelé l'Arabie saoudite et ses alliés à alléger leur embargo vis-à-vis du Qatar.
Washington a envoyé des signaux contradictoires depuis le début de la crise, le président américain Donald Trump ayant accusé le Qatar d'avoir toujours "largement participé au financement du terrorisme" tandis que son secrétaire d'Etat plaidait pour l'apaisement des tensions.