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Les États-Unis accusent la Syrie de préparer une attaque chimique

le Quotidien du Peuple en ligne | 28.06.2017 08h47

L'administration Trump a annoncé avoir découvert des preuves que le régime du Président syrien Bachar el-Assad pourrait planifier une autre attaque avec des armes chimiques. Le secrétaire à la presse de la Maison Blanche, Sean Spicer, a déclaré dans un communiqué : « Les États-Unis ont identifié des préparatifs potentiels pour une autre attaque d'armes chimiques par le régime Assad qui risquerait probablement d'entraîner le meurtre en masse de civils, y compris des enfants innocents ». D'après M. Spicer, les activités découvertes ressemblaient aux préparatifs de l'attaque aux armes chimiques d'avril dernier, dont la responsabilité a été attribuée au régime de Damas.

« Comme nous l'avons déjà indiqué, les États-Unis sont en Syrie pour éliminer l'État islamique d'Irak et de Syrie », a conclu M. Spicer, ajoutant « Si, cependant, M. Assad mène une autre attaque meurtrière de masse avec des armes chimiques, ses militaires et lui paieront un prix élevé ». La Maison Blanche n'a néanmoins pas précisé ce qui a provoqué le lancement de son avertissement. Plusieurs responsables du Département d'État, généralement impliqués dans la coordination de ces annonces, ont pour leur part confié à l'Associated Press qu'ils avaient été pris au dépourvu par l'avertissement, qui n'a pas semblé être discuté à l'avance avec d'autres organismes nationaux de sécurité. Généralement, le Département d'État, le Pentagone et les services de renseignement américains sont tous consultés avant que la Maison Blanche ne publie ce genre de déclaration.

Cependant, une source non gouvernementale ayant des liens étroits avec la Maison Blanche a précisé à l'AP que l'administration Trump avait reçu des informations selon lesquelles les Syriens ont mélangé des produits chimiques précurseurs pour une éventuelle attaque au gaz sarin dans l'Est ou le Sud du pays, où les troupes gouvernementales et leurs alliés ont récemment connu des revers sur le terrain. L'ambassadeur des États-Unis aux Nations Unies, Nikki Haley, a menacé plus tard que « toute autre attaque menée contre les Syriens serait liée à Assad, mais aussi à la Russie et à l'Iran qui l'appuient pour tuer son propre peuple ». Bachar el-Assad avait de son côté réfuté toute responsabilité dans l'attaque d'avril sur la ville de Khan Sheikhoun dans la province d'Idlib, détenue par des rebelles, qui a tué des douzaines de personnes, dont des enfants. Les victimes montraient des signes d'étouffement, des convulsions, de la mousse à la bouche et des constrictions de la pupille, signes indiscutables d'utilisation d'agents chimiques.

Quelques jours plus tard, Donald Trump avait ordonné une frappe de missiles de croisière sur une base aérienne contrôlée par le gouvernement syrien, d'où, selon des responsables américains, l'armée syrienne avait lancé l'attaque chimique. C'était la première attaque directe menée par les États-Unis sur le gouvernement syrien et la décision militaire la plus dramatique de Donald Trump depuis son accession au poste de Président des États-Unis. La Syrie, quant à elle, a toujours maintenu qu'elle n'avait pas utilisé d'armes chimiques et a accusé les combattants de l'opposition de stocker des produits chimiques. Et selon le Ministère russe de la défense, les agents toxiques ont été libérés lorsqu'une attaque aérienne syrienne a frappé une arsenal d'armes chimiques et une usine de munitions rebelles. Les armes chimiques ont tué des centaines de personnes depuis le début du conflit, les Nations Unies accusant le gouvernement syrien de trois attaques et le groupe terroriste État islamique d'une quatrième.

(Rédacteurs :Qian HE, Wei SHAN)
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