Angela Merkel réaffirme son engagement en faveur de l'accord de Paris et adresse une critique de Donald Trump

Sans le nommer expressément, la chancelière allemande Angela Merkel (CDU) a adressé jeudi une critique cinglante au président américain Donald Trump au cours d'une allocution devant le Bundestag (parlement fédéral).

A une semaine de l'ouverture officielle du sommet du G20 à Hambourg, Mme Merkel a réaffirmé l'engagement de l'Allemagne en faveur d'une coopération multilatérale face aux défis transnationaux comme le changement climatique.

"Celui qui pense que les problèmes de notre monde peuvent être résolus par l'isolationnisme et le protectionnisme commet une énorme erreur. Ce n'est qu'ensemble que nous pouvons trouver les solutions appropriées aux problèmes centraux de notre époque", a-t-elle déclaré.

Ces principes sont valables aussi bien pour le G20 que pour l'Union européenne, a-t-elle ajouté dans un discours qui contenait plusieurs attaques à peine voilées contre M. Trump.

Sur la question du changement climatique, elle a ainsi averti que "nous ne pouvons pas attendre, et nous n'attendrons pas que la dernière personne au monde ait été convaincue de la validité scientifique des preuves du changement climatique. En d'autres termes, l'accord climatique (de Paris) est irréversible et non-négociable".

Depuis que les Etats-Unis ont décidé de quitter cet accord, l'Allemagne "est plus déterminée que jamais à le faire réussir", a-t-elle précisé.

Son discours a mis en lumière les divergences croissantes entre les positions de Berlin et de Washington sur nombre de questions internationales, allant du changement climatique au commerce, depuis que M. Trump a pris ses fonctions en janvier,.

L'Allemagne accueillera le sommet du G20 les 7 et 8 juillet à Hambourg, dans le nord de l'Allemagne.

Mme Merkel souhaite que ce sommet envoie un "message de détermination" de la part des 20 plus grandes nations émergentes et industrialisées, en montrant qu'elles sont prêtes à assumer leurs responsabilités internationales.

"Nous avons plus que jamais besoin du G20", a-t-elle déclaré.

La chancelière a cependant prédit des négociations difficiles, les divergences promettant d'être marquées entre les divers participants.