Dernière mise à jour à 09h10 le 06/07
Devant le Conseil de sécurité réuni en urgence après le tir d'un missile balistique par la République populaire démocratique de Corée (RPDC), le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, Miroslav Jenca, a appelé mercredi les dirigeants coréens à cesser toute provocation et respecter leurs obligations internationales, selon un communiqué publié par l'ONU.
Mardi, vers 9 heures, heure locale, la RPDC a effectué un tir missile balistique qu'elle a qualifié de "tir d'essai d'une fusée intercontinentale Hwason-14". Le missile a parcouru, selon les autorités nord-coréennes, une distance de 933 kilomètres à l'occasion d'un vol de 39 minutes et en atteignant une altitude de 2 802 mètres, avant de s'abîmer en mer.
M. Jenca a précisé que le missile aurait une portée d'environ 6.700 kilomètres s'il était tiré sur une trajectoire plus typique. "Cela en fait un missile balistique intercontinental (ICBM)", a constaté le Sous-Secrétaire général, rappelant que Pyongyang, une fois de plus", n'avait pas fait de notifications préalables aux organisations internationales responsables de la sécurité aérienne ou maritime.
Citant les médias officiels de la RPDC, M. Jenca a relevé que ce pays se targue désormais de disposer "d'une capacité nucléaire à part entière grâce au missile intercontinental le plus puissant, capable de frapper n'importe quelle partie du monde avec des armes nucléaires".
C'est la septième fois que le Conseil de sécurité se réunit à propos de la RPDC en 2017, a rappelé M. Jenca, qui a précisé qu'en comptant la réunion d'aujourd'hui, cinq séances de consultations d'urgence avaient suivi des tirs de missiles balistiques effectués en violation flagrante des résolutions du Conseil.
M. Jenca a rappelé que le Secrétaire général avait fermement condamné le tir, qui représente une escalade dangereuse. Il a mis l'accent sur l'appel lancé par le chef de l'ONU en faveur du maintien de l'unité de la communauté internationale sur cette question.
La RPDC doit cesser ces violations des résolutions du Conseil de sécurité, a répété M. Jenca. Elle doit aussi laisser l'espace nécessaire à la reprise d'un dialogue sincère. Toutes les parties doivent rouvrir tous les canaux de communication, y compris entre militaires, afin de prévenir les mauvais calculs ou les méprises.
Avant de conclure, le sous-secrétaire général a aussi rappelé qu'au milieu de ces tensions croissantes, les Nations Unies et leurs partenaires jouaient un rôle essentiel pour sauver la vie des plus vulnérables en RPDC. Il a donc insisté sur l'importance qu'il y a à distinguer préoccupations politiques et préoccupations humanitaires, et a appelé à soutenir l'action vitale des agences humanitaires qui travaillent en RPDC.