Dernière mise à jour à 13h52 le 06/07
La Russie, la Turquie et l'Iran ont décidé de former un groupe de travail mixte pour établir des zones de désescalade en Syrie au cours de la dernière ronde de négociations de paix qui a été tenue mercredi à Astana, capitale du Kazakhstan.
Les trois pays ont indiqué dans une déclaration publiée à l'issue des négociations qu'ils respectaient la souveraineté et l'intégrité territoriale syriennes et qu'ils estimaient que le conflit syrien ne pourrait être résolu que par des moyens politiques.
Ils poursuivront les négociations sur l'établissement de zones de désescalade en Syrie et la prochaine ronde aura lieu fin août à Astana, selon le document.
Les délégations du gouvernement syrien, des forces de l'opposition syrienne, de la Russie, de la Turquie et de l'Iran ont participé aux discussions pendant deux jours en présence d'observateurs de l'ONU, des Etats-Unis et de Jordanie.
La Russie, la Turquie et l'Iran examinent actuellement sept documents concernant la création d'un mécanisme de zones de désescalade et de centres de coordination pour surveiller leur mise en place ainsi que le déploiement des troupes et les moyens d'utilisation de la force dans ces zones, a révélé le chef de la délégation russe, Alexandre Lavrentiev, à la fin des négociations.
Outre la Russie, qui déploiera sa gendarmerie, on ignore encore quels pays enverront des troupes pour surveiller la situation dans les zones de désescalade, a indiqué M. Lavrentiev.
La création de zones de désescalade n'est qu'une mesure temporaire et il faudra accomplir des progrès dans la recherche d'une solution politique pour régler la crise syrienne, a souligné le représentant spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura.
La Russie, la Turquie et l'Iran ont signé le 4 mai un protocole d'entente sur la création de quatre zones de désescalade en Syrie visant à atténuer les tensions en Syrie pendant au moins six mois.
Selon le document, les forces du gouvernement et de l'opposition mettront fin aux combats dans quatre zones, à savoir les provinces d'Idlib (nord-ouest) et de Homs (centre), la région de la Ghouta (périphérie de Damas) et certaines zones situées dans les provinces de Deraa et de Quneitra (sud).
Cependant, l'opposition syrienne a refusé la création de zones de désescalade, affirmant que ce pacte menaçait l'intégrité territoriale de la Syrie.