Dernière mise à jour à 14h27 le 13/07
Face à une situation humanitaire consternante au Yémen, plusieurs hauts responsables des Nations Unies ont appelé mercredi le Conseil de sécurité à peser de tout son poids sur les parties prenantes pour mettre fin au conflit.
L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Yémen, Ould Cheikh Ahmed, qui s'exprimait par visioconférence depuis Amman, a décrit un Yémen affecté par "une série d'urgences complexes" qui touchent plus de 20 millions de personnes et dont les effets se feront sentir longtemps après la fin de la guerre.
Se disant très préoccupé par le fait que l'on continue de cibler les civils et les infrastructures civiles, M. Ahmed a averti que plus le conflit s'éternisera plus les groupes terroristes implantés dans le pays s'épanouiront et en menaceront l'avenir.
S'il a vu quelques motifs d'optimisme dans le fait que le groupe rebelle Ansar Allah a repris contact avec lui, l'émissaire a insisté sur la nécessité pour les rebelles de travailler de manière constructive avec lui, en particulier sur deux propositions : l'opérationnalisation du port d'Hodeïda et la mise en place d'un programme visant à payer les salaires des fonctionnaires dans les zones contrôlées par les rebelles.
Comme l'ont souligné plusieurs intervenants, le non-paiement des salaires depuis près d'un an contribue à la pauvreté générale et à la raréfaction du personnel médical et de santé.
Mais c'est sur la situation humanitaire qu'ont surtout insisté les orateurs. "Le Yémen est confronté à la plus grande crise alimentaire au monde", a déclaré le directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), José Graziano da Silva, qui a fait état de 17 millions de personnes touchées par l'insécurité alimentaire, soit les deux tiers de la population nationale, dont 7 millions sont menacées de famine.
Il s'est montré d'autant plus pessimiste que les récoltes s'annoncent faibles, du fait à la fois du manque de pluie et de la dégradation des équipements causée par les combats ou encore la pénurie générale des produits nécessaires aux cultures.
Même constat catastrophique en matière de santé. Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Ghebreyesus, a rappelé que l'épidémie de choléra, qu'il a imputée "au conflit, à la destruction des services de santé et à la faim", touchait les 21 gouvernorats du pays et qu'on comptait plus de 300.000 cas suspects et déjà 1.700 morts.
M. Ghebreyesus a demandé au Conseil de sécurité d'agir dans quatre domaines : une accélération du processus politique pour mettre un terme au conflit immédiatement ; la protection des infrastructures sanitaires et médicales, conformément au droit international humanitaire ; le respect par les Etats de leurs engagements en manière d'aide ; et enfin un appui financier au Yémen pour le relèvement à long terme du pays.
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