Dernière mise à jour à 13h23 le 12/07
Les investissements dans l'électricité ont dépassé ceux faits dans le pétrole et le gaz pour la première fois en 2016 du fait de l'explosion des dépenses dans le domaine des énergies renouvelables et des réseaux électriques, et au moment où la baisse des prix du brut a entraîné des coupes importantes, a annoncé mardi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Selon l'AIE, les investissements totaux dans l'énergie ont diminué pour la deuxième année consécutive de 12% pour atteindre 1 700 milliards de dollars en 2016 par rapport à 2015. Les investissements dans le secteur du pétrole et du gaz ont plongé de 26% à 650 milliards de dollars, en baisse de plus d'un quart en 2016 et la production d'électricité a diminué de 5%.
Selon Laszlo Varro, économiste en chef de l'AIE, « Ce déclin [dans les investissements dans l'énergie] est attribué à deux raisons ».
« La réaction de l'industrie du pétrole et du gaz à la période prolongée de prix bas du pétrole -une période de forte baisse des investissements- et des progrès technologiques qui réduisent les coûts d'investissement à la fois dans les énergies renouvelables et dans le pétrole et le gaz », a-t-il souligné.
D'après un rapport de l'AIE, les investissements dans le pétrole et le gaz devraient rebondir de 3% en 2017, grâce à une hausse de 53% des produits de schiste américains et des dépenses en Russie et au Moyen-Orient.
Dans le monde entier, les investissements dans l'électricité ont atteint 718 milliards de dollars, stimulés par des dépenses plus élevées dans les réseaux électriques, qui compensent la chute des investissements dans la production d'électricité.
« Avec 297 milliards de dollars, les investissements dans les nouvelles capacités de production d'énergies renouvelables ont encore constitué la plus grande partie des dépenses en électricité, malgré une baisse de 3% », a encore précisé le rapport.
Toujours selon le rapport, c'est la Chine qui est en tête dans le monde dans le domaine des investissements dans l'énergie avec 21% du total mondial, grâce à des projets d'approvisionnement en électricité et des réseaux à faibles émissions de carbone.