Dernière mise à jour à 10h07 le 01/08
Le Secrétaire au Trésor Steven Mnuchin (Xinhua/Ting Shen) |
Les Etats-Unis ont décrété lundi des sanctions contre le président vénézuélien Nicolas Maduro, après l'organisation dimanche par le Venezuela d'une Assemblée nationale constituante (ANC).
"En imposant des sanctions contre Maduro, les Etats-Unis expriment clairement leur opposition à la politique de son régime", a déclaré un communiqué du Département américain du Trésor, citant le Secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.
Le communiqué a également mis en garde tous les participants de cette Assemblée nationale constituante, les avertissant qu'ils pourraient s'exposer à de futures sanctions américaines.
En vertu de ces sanctions, "tous les avoirs de Nicolas Maduro sous juridiction américaine sont gelés", a précisé le communiqué, ajoutant qu'il était désormais interdit aux citoyens américains de se livrer à des transactions avec lui.
Outre ces sanctions contre M. Maduro, le Département américain du Trésor a déjà imposé des sanctions à 13 anciens ou actuels hauts dirigeants du gouvernement vénézuélien, dans un contexte de troubles politiques dans ce pays d'Amérique du Sud.
Ces dirigeants vénézuéliens ont été mis sur liste noire pour s'être associés à l'élection de l'ANC, ainsi que pour "la corruption et la violence endémique" de leur gouvernement envers les manifestants de l'opposition, a déclaré mercredi le Département du Trésor dans un communiqué.
Selon le Conseil électoral du Venezuela, plus de 8 millions de citoyens ont participé dimanche à l'élection de la nouvelle ANC, qui est chargée de réviser la Constitution. Cela représente une participation de 41,53 %.
Le vote de dimanche est survenu dans un contexte de fortes tensions au Venezuela, les manifestations antigouvernementales organisées par la coalition d'opposition, la Table de l'unité démocratique (MUD), ayant déjà fait plus de 110 morts depuis début avril.
L'Assemblée nationale constituante a été proposée par M. Maduro au mois de mai pour réécrire la constitution de 1999, dans le but de sortir de l'impasse politique qui paralyse le pays. L'opposition affirme cependant que ce n'est qu'une excuse de M. Maduro pour consolider son propre pouvoir.