Dernière mise à jour à 10h39 le 05/08
L'Union européenne (UE) a ajouté vendredi trois personnes et trois entreprises à une liste de sanctions visant des individus et des entités russes.
Les personnes et les entreprises feront face à un gel des fonds et à une interdiction de se déplacer dans l'UE pour "leur responsabilité de fournir à la Crimée quatre turbines à gaz à partir de la Russie", selon un communiqué publié par le Conseil de l'UE.
A l'origine, les turbines à gaz ont été vendues par la société allemande Siemens pour être utilisées dans d'autres parties de la Russie, mais ont ensuite été transférées clandestinement en Crimée, qui a rejoint la Russie en 2014 à la suite d'un référendum.
L'UE "n'a pas reconnu l'annexion illégale de la Crimée et de Sébastopol par la Fédération de Russie", elle a par contre imposé une série de sanctions contre Moscou, y compris l'interdiction de fournir des équipements clés pour des projets d'infrastructure en Crimée et à Sébastopol dans des secteurs importants.
Au total, 153 personnes et 40 entités sont désormais inscrites dans la liste de sanction de l'UE à la suite de la dernière décision du Conseil.
Siemens a annoncé à la fin de juillet qu'il mettrait fin aux livraisons de matériel de production d'électricité aux entités contrôlées par l'Etat russe après que ses turbines aient été trouvées en Crimée.
Siemens a annoncé qu'il avait reçu des "informations crédibles" selon lesquelles les quatre turbines à gaz, qu'il a livrées au sud de la Russie l'année dernière, ont été "modifiées localement et déplacées illégalement en Crimée".