Dernière mise à jour à 09h41 le 07/08
Le ministère russe de l'Énergie a déclaré samedi qu'il était légalement injustifié pour l'Union européenne (UE) de sanctionner deux de ses responsables pour l'affaire des turbines de Siemens.
"Il n'existe aucun fondement juridique pour l'UE d'inclure les deux fonctionnaires sur sa liste de sanction", a indiqué le ministère, ajoutant qu'il attendait une explication de Bruxelles.
"L'interférence dans les différends entre deux entités économiques est une violation directe des normes juridiques internationales", a déclaré le ministère dans un communiqué.
Vendredi, l'UE a annoncé des sanctions contre trois ressortissants russes, y compris un vice-ministre et un directeur de département du ministère russe de l'Energie, et trois entreprises, qui feront face au gel des fonds et à l'interdiction de se déplacer dans l'UE pour leur responsabilité dans la livraison présumée illégale de quatre turbines à gaz en Crimée.
Les turbines ont d'abord été vendues par la société allemande Siemens pour être utilisées dans d'autres parties de la Russie et ont ensuite été transférées en Crimée, selon la société.
La décision de l'UE de sanctionner les deux responsables russes est surprenante
et basée uniquement sur des considérations politiques, a déclaré le communiqué de la Russie.
L'UE a ajouté vendredi trois personnes et trois entreprises à une liste de sanctions visant des individus et des entités russes.
Les personnes et les entreprises feront face à un gel des fonds et à une interdiction de se déplacer dans l'UE pour "leur responsabilité de fournir à la Crimée quatre turbines à gaz à partir de la Russie", selon un communiqué publié par le Conseil de l'UE.
A l'origine, les turbines à gaz ont été vendues par la société allemande Siemens pour être utilisées dans d'autres parties de la Russie, mais ont ensuite été transférées clandestinement en Crimée, qui a rejoint la Russie en 2014 à la suite d'un référendum.