Dernière mise à jour à 13h44 le 02/07
Samedi, la Commission européenne a déclenché la prolongation d'un an des mesures exceptionnelles visant à aider les producteurs de fruits frais de 12 pays de l'Union européenne (UE) à faire face à l'interdiction frappant leur importation en Russie.
Les mesures avaient été prises par la Commission lors de l'entrée en vigueur de la décision russe d'interdire l'importation de ces produits, en août 2014.
La prolongation du dispositif représente une enveloppe de 70 millions d'euros qui seront versés aux producteurs fruitiers de l'UE et constitue un filet de sécurité pour les producteurs qui ne peuvent écouler leurs marchandises en raison de l'interdiction russe sur les importations susmentionnée, précise le communiqué de presse publié sur le site Web de la Commission.
Le dispositif compensera les producteurs fruitiers européens qui choisiront, par exemple, de distribuer leurs produits excédentaires à des organisations ou de les utiliser à d'autres fins, poursuit le communiqué.
Il couvre une quantité maximale égale à 165 835 tonnes de fruits et sera réparti entre la Belgique, l'Allemagne, la Grèce, l'Espagne, la France, la Croatie, l'Italie, Chypre, les Pays-bas, l'Autriche, la Pologne et le Portugal.
Différents montants de prélèvement seront appliqués afin de s'assurer que le soutien financier parvienne aux producteurs les plus affectés.
Citant l'annexion de la Crimée par la Russie, en mars 2014, et son implication présumée dans les conflits en Ukraine, l'Occident a imposé plusieurs séries de sanctions à l'encontre d'un certain nombre de sociétés et de responsables russes.
En guise de réponse, en août 2014, la Russie a imposé un embargo sur les importations de produits alimentaires en provenance des pays occidentaux. Après trois prolongations, l'interdiction des importations devrait arriver à son terme fin 2018.
Les sanctions sont à double tranchant, a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors de son émission annuelle ''Direct Line'' le mois dernier, car en réalité, les pays occidentaux ont perdu davantage que la Russie.