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France : le nombre de personnes radicalisées a augmenté de 60% en deux ans

Xinhua | 12.08.2017 10h13

Le nombre de personnes radicalisées en France a augmenté de 60% en deux ans, d'après les données du fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) publiées vendredi par le quotidien Le Figaro.

Créé en mars 2015, le fichier recense actuellement 18.550 signalements selon Le Figaro, alors qu'il en comptait 11.400 lors des attentats du 13 novembre 2015

"Le fichier évolue constamment, des individus y étant inscrits et d'autres en sortant selon une évaluation permanente des services de l'Etat", est-il précisé.

La proportion de personnes radicalisées est particulièrement forte dans les départements d'Île-de-France, du Nord, des Bouches-du-Rhône, du Rhône et des Alpes-Maritimes. Concernant les profils des signalements, 26% des concernés sont des femmes et 16% des mineurs. 34% des personnes signalées pour radicalisation sont des convertis, révèle le FSPRT.

Dans une interview publiée dans le numéro juillet-août de la revue des anciens de l'Ecole nationale française d'administration "L'ENA hors les murs", Laurent Nunez, qui dirige la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a indiqué que l'organisation terroriste Daesh orienterait sa stratégie "vers l'exacerbation de la menace endogène"

Cité par Le Figaro, le directeur général y décrit des "djihadistes frustrés qui conçoivent une action terroriste sur notre sol comme une alternative à un projet entravé de départ pour la zone syro-irakienne".

"Bien que privilégiant des modes opératoires simples contre des cibles vulnérables ou symboliques (...) ils peuvent chercher à commettre des actions de grande ampleur", a-t-il expliqué, ajoutant que les "primo-terroristes qui passent à l'acte nourrissent le caractère imprévisible de la menace et impriment à celle-ci une cadence opérationnelle soutenue".

Les signalements sont faits notamment par les préfectures via les états-majors départementaux de sécurité qui ont été en 2009 pour répondre "aux nouvelles formes de délinquance, relevant à la fois des violences urbaines et du banditisme classique - phénomènes de bandes, violences dans les établissements scolaires, criminalité liée au trafic de drogue et d'armes", indique Le Figaro.

D'autres signalements peuvent être faits par le Centre national d'assistance et de prévention de la radicalisation ainsi que par l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat).

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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