Dernière mise à jour à 09h08 le 17/08
Le président colombien Juan Manuel Santos a assisté mardi à la cérémonie de dépôt des dernières armes des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), un groupe marxiste qui menait une guérilla dans le pays depuis plus d'un demi-siècle.
Lors de la cérémonie, qui s'est tenue à Fonseca, dans le département de la Guajira (nord), M. Santos a déclaré que ce dernier dépôt d'armes marquait "le dernier souffle du conflit" qui opposait les FARC au gouvernement.
"Ce désarmement, ce dernier dépôt d'armes met véritablement fin au conflit et ouvre un nouveau chapitre pour notre nation", a déclaré M. Santos.
Le président était accompagné du chef de la Mission des Nations Unies en Colombie, Jean Arnault, ainsi que de représentants des FARC.
"Huit mois après avoir conclu un accord [de paix], nous assistons à la fin du désarmement", s'est félicité M. Santos, qui a souligné que le processus avait eu lieu "en un temps record".
M. Arnault a confirmé que les FARC étaient désormais complètement désarmées. La Mission des Nations Unies a incinéré 8.112 pièces d'armes et près de 1,3 million de cartouches de munitions remises par les rebelles.
Des milliers d'autres armes et munitions ont été retirées des camps des FARC, dont plus de 22 tonnes d'explosifs, 1.846 mines antipersonnel et 3.957 grenades.
Tout comme M. Santos, M. Arnault a souligné que ce processus de désarmement de grande envergure marquait l'ouverture d'une nouvelle ère.
"Nous allons pouvoir développer des zones qui ne l'avaient jamais été", s'est réjoui M. Santos, faisant référence aux anciens territoires rebelles.
La fin du conflit signifie également que l'économie se portera mieux, a-t-il ajouté.
En vertu du traité de paix signé en novembre 2016 par M. Santos et le chef des FARC, Rodrigo Londono, connu sous le nom de "Timochenko", le gouvernement a promis d'investir dans le secteur agricole du pays et de mener des réformes agraires.
Les FARC se sont engagées à renoncer à la lutte armée et à entrer en politique pour faire entendre leurs revendications.
Afin d'apaiser les craintes des éléments les plus conservateurs de Colombie, qui souhaitaient la poursuite de l'intervention armée contre les FARC, M. Santos a déclaré que "le gouvernement est fermement déterminé à assurer une plus grande sécurité dans les zones [autrefois détenues par les rebelles]".