Dernière mise à jour à 09h40 le 29/08
Le général Hassan Firouzabadi, un haut conseiller militaire du guide suprême iranien, a déclaré dimanche que l'inspection des sites militaires de son pays au nom de l'accord nucléaire international était "impossible", a rapporté la chaîne de télévision d'Etat.
L'accord signé en juillet 2015 à Vienne entre l'Iran et six puissances (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) ne permet pas de telles inspections, a-t-il déclaré.
Le général Firouzabadi a dénoncé les propos tenus par Nikki Haley, l'ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations Unies, lors de sa visite au siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à Vienne, considérant qu'il s'agissait d'une tentative de Washington de remettre en cause l'accord nucléaire.
Mme Haley avait indiqué vendredi que l'Iran avait ouvertement déclaré qu'il ne permettrait pas l'accès aux sites militaires. Or, l'accord de 2015 ne fait aucune distinction entre les sites militaires et civils, avait-elle noté après son retour de Vienne.
Le conseiller d'Ali Khamenei a estimé que Mme Haley cherchait "à fomenter un complot et elle a menti".
Dimanche, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bhram Qasemi, a également souligné que toute inspection de l'AIEA en Iran ne devrait être menée que dans le cadre des règles du pays.
En vertu de l'accord de 2015, l'Iran a accepté de limiter ses activités d'enrichissement d'uranium en échange de la levée des sanctions internationales. L'AIEA est chargée de vérifier si l'Iran respectait cet accord à travers l'accès régulier à tous les sites nucléaires iraniens.
Cet accord est menacé de rupture dans un contexte de récente montée des tensions entre Washington et Téhéran.