Dernière mise à jour à 09h40 le 29/08
Des dirigeants politiques israéliens ont indiqué lundi au secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qu'Israël n'accepterait pas la présence des bases militaires iraniennes en Syrie.
Au cours de la rencontre entre le chef de l'ONU et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, ce dernier a accusé l'Iran de "transformer la Syrie en une base d'ancrage militaire et veut utiliser le territoire syrien ainsi que celui du Liban "comme fronts de guerre pour éradiquer Israël".
M. Netanyahou a déclaré que l'Iran est en train de construire des sites de production de missiles de précision en Syrie et au Liban pour les utiliser contre Israël.
"C'est quelque chose qu'Israël ne peut pas accepter. C'est quelque chose que l'ONU ne devrait pas accepter", a ajouté M. Netanyahou.
S'exprimant lors d'une conférence de presse conjointe, M. Netanyahou a également critiqué l'ONU pour avoir permis aux "discours de haine palestiniens de prospérer dans ses institutions".
M. Guterres, qui effectue sa première visite dans la région depuis sa prise de fonction en janvier, a répondu à M. Netanyahou en disant qu'il "fera tout son possible" pour que la FINUL, la force de maintien de la paix des Nations Unies au Liban, s'acquitte de ses obligations.
"Je comprends les préoccupations de sécurité d'Israël", a déclaré le chef de l'ONU, ajoutant que l'idée, l'intention ou la volonté de détruire l'État d'Israël est quelque chose d'inacceptable.
Plus tard, M. Guterres a rencontré le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, qui a prévenu qu'Israël ne resterait pas immobile face à la présence militaire iranienne près de la frontière nord d'Israël.
"C'est inacceptable et nous sommes déterminés à prévenir toute menace à la sécurité des citoyens d'Israël", a déclaré M. Lieberman.
M. Guterres effectue une visite de trois jours en Israël et à l'Autorité nationale palestinienne.
Mardi, il devrait rencontrer le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah en Cisjordanie. Mercredi, il devrait se rendre à la bande de Gaza, où un blocus de dix ans imposé par Israël a provoqué une crise humanitaire à l'enclave palestinienne.