Dernière mise à jour à 12h45 le 03/09
Si les dix premières années du partenariat entre les pays des BRICS étaient axées sur le développement de leur coopération, la nouvelle décennie qui s'annonce portera principalement sur l'approfondissement de leurs relations et la définition d'un nouveau cap à suivre, a estimé Arancha Gonzalez, directrice exécutive du Centre du commerce international (CCI), agence de développement fondée par l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'ONU.
Dans une interview accordée à Xinhua en amont du neuvième Sommet des BRICS, qui se tiendra dans la ville chinoise de Xiamen du 3 au 5 septembre sur le thème "Un partenariat plus fort pour un avenir radieux", Mme Gonzalez a indiqué que le succès des BRICS s'expliquait par leur capacité à développer la coopération entre leurs membres, à savoir le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud.
"La réussite la plus importante des BRICS a été l'établissement, le développement et le maintien d'une coalition de pays", a-t-elle estimé.
A l'origine, les travaux du groupe visaient principalement à aider ces pays à travailler ensemble, en particulier dans le domaine économique, et à établir des consensus entre ces cinq pays qui représentent plus de 40% de la population mondiale et 23% du PIB mondial, a rappelé Mme Gonzalez.
"Les premières années ont servi à jeter les bases", a-t-elle expliqué, ajoutant que "les dix prochaines années doivent servir à approfondir cette relation dans deux directions différentes".
La première consiste à "exploiter pleinement le potentiel qui existe entre les pays des BRICS".
"Si l'on regarde le commerce, le potentiel est immense, mais les chiffres actuels sont relativement faibles, de même que ceux des investissements. Il faut approfondir les relations entre les BRICS dans le commerce, les investissements, l'innovation et le développement", a déclaré Mme Gonzalez.
La deuxième direction consiste pour les BRICS à "exercer leur influence pour établir un consensus interne sur des questions importantes".
Mme Gonzalez a indiqué que les économies des pays des BRICS étaient hétérogènes et qu'elles auraient besoin d'exploiter des domaines "très spécifiques".
En 2001, le PIB de la Chine était égal à celui de tous les autres membres des BRICS réunis. Aujourd'hui, il représente deux tiers de leur PIB, a-t-elle indiqué.
Malgré cette différence, les BRICS "ont le désir d'exprimer leur voix dans les affaires internationales", a-t-elle poursuivi, ajoutant que tous les pays des BRICS doivent surmonter leurs faiblesses économiques s'ils souhaitent que le groupe ait une croissance économique saine.
Selon elle, les BRICS doivent centrer leur attention sur le développement de leurs propres pays ainsi que sur la coopération entre eux.
Le rôle des BRICS dans la gouvernance mondiale est important, car le groupe a une influence tant dans le domaine économique que politique, a-t-elle souligné.
Cela se confirmera si les BRICS parviennent à mener des actions ensemble dans des domaines dépassant la sphère nationale, a-t-elle estimé.