Dernière mise à jour à 09h51 le 27/09
Le Département américain du Trésor a décrété mardi des sanctions contre huit banques et 26 individus liés aux réseaux financiers de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), en réponse aux activités de développement d'armes de destruction massive de ce pays.
Les individus soumis à des sanctions sont des citoyens de RPDC opérant dans divers pays étrangers en tant que représentants des banques de RPDC, a précisé un communiqué publié par le Département du Trésor.
En vertu de ces sanctions, tous les avoirs et intérêts de ces individus aux Etats-Unis seront gelés.
"Nous visons les banques de Corée du Nord (RPDC) ainsi que les agents financiers qui agissent en tant que représentants des banques de Corée du Nord (RDPC) à travers le monde", a déclaré le Secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.
"Cela participe de notre stratégie visant à isoler complètement la Corée du Nord (RPDC), dans le but de parvenir à un objectif plus large : une péninsule coréenne pacifique et dénucléarisée. Ces sanctions sont également conformes aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU", a-t-il ajouté.
Le Département du Trésor a déclaré que les sanctions décrétées mardi avaient pour vocation de compléter la résolution adoptée le 11 septembre par le Conseil de sécurité de l'ONU. Cette résolution impose de nouvelles sanctions à la RPDC suite à son essai nucléaire du 3 septembre, en ciblant notamment ses importations de pétrole et ses exportations textiles.
Ces sanctions surviennent alors que les dirigeants des Etats-Unis et de RPDC se livrent à une escalade verbale croissante. Le président américain Donald Trump a déclaré sur Twitter pendant le week-end que Kim Jong Un, le leader suprême de RPDC, "ne serait plus là pendant très longtemps", ce qui a été interprété par Pyongyang comme une déclaration de guerre. La Maison Blanche a ensuite clarifié ces propos, précisant que les Etats-Unis n'avaient pas l'intention de s'impliquer dans un conflit militaire dans la péninsule.
Le contentieux entre les deux pays a commencé un peu plus tôt au cours de l'Assemblée générale de l'ONU, lorsque M. Trump a déclaré que les Etats-Unis n'auraient d'autre choix que de "détruire totalement" la RPDC si Pyongyang ne mettait pas fin à ses essais nucléaires et à ses tirs de missiles. Le ministres des Affaires étrangères de RPDC, Ri Yong Ho, a répondu en affirmant que M. Trump était "mentalement dérangé".
La RPDC a procédé à un nouveau test de missile balistique de moyenne portée le 15 septembre, quelques jours à peine après que le Conseil de sécurité lui a imposé de nouvelles sanctions pour son essai nucléaire du 3 septembre.