Dernière mise à jour à 09h43 le 27/09
Selon le journal belge Le Soir, deux ministres de la Wallonie, la communauté francophone de Belgique, ont déposé une plainte le 25 septembre contre une campagne publicitaire vantant un site Internet visant à mettre en contact des hommes riches et âgés, ce qu'on appelle des « Sugar Daddies » et des jeunes femmes dont les affiches sont apparues près de l'Université Libre de Bruxelles.
« Cette publicité scandaleuse et alarmante démontre que ce site encourage la prostitution de jeunes étudiantes », a déclaré Isabelle Simonis, ministre des droits de la femme de la communauté francophone de Belgique. « Il est temps d'agir de manière décisive en sensibilisant, mais aussi en utilisant tous les moyens juridiques possibles », a-t-elle ajouté. L'incitation à la débauche et à la prostitution est illégale, aux termes du code pénal belge.
La campagne publicitaire s'adressait directement aux élèves en disant « Hé les filles, améliorez votre style de vie. Sortez avec un Sugar Daddy », un terme informel qui désigne un homme âgé et riche qui rencontre et soutient financièrement des jeunes femmes. Le site en question, RichMeetBeautiful, promettait à ces jeunes filles, baptisées « Sugar Babies », la « liberté financière » et « un mentor avec de la classe ». Quant aux clients, il leur garantissait « aucun jeu », un « délire de jeunesse » et « 1 000 jeunes femmes en attente de leur mentor ».
Isabelle Simonis et Jean-Claude Marcourt, le Ministre de l'éducation supérieure, ont également annoncé qu'ils s'adresseront aux maires locaux pour faire disparaitre les affiches. De son côté, l'Union étudiante de la communauté francophone a publié un communiqué sur Facebook, disant : « Les étudiantes ont besoin de bourses d'études, pas d'un Sugar Daddy ! ».