Dernière mise à jour à 11h30 le 04/10
Le ministre espagnol de l'Intérieur Juan Ignacio Zoido a déclaré mardi que ni la Garde civile ni la Police nationale ne quitteraient les hôtels où elles se sont installées dans la région de Catalogne, dans le nord-est de l'Espagne.
M. Zoido a tenu ces propos alors même que la Catalogne est paralysée par une grève générale, destinée à protester contre les actions de la Police nationale et de la Garde civile durant le référendum d'indépendance qui s'est tenu dimanche, malgré le fait qu'il ait été déclaré illégal par la Cour constitutionnelle espagnole.
Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a quant à lui déclaré sur Twitter qu'il apportait un "soutien complet aux forces de sécurité, qui défendent la loi et les droits de tous les citoyens catalans".
Le bureau du Procureur de Catalogne a rejeté mardi les plaintes déposées contre les brutalités policières, affirmant que "l'action des forces de police pouvait être expliquée par le fait qu'elles faisaient leur devoir, et dans certains cas devaient se défendre contre des individus qui n'ont pas encore été identifiés pour le moment".
Cette décision intervient au lendemain d'une déclaration de la Commission européenne, qui a souligné que la question catalane était une "question interne à l'Espagne", et qu'elle "devait être réglée conformément à l'ordre constitutionnel espagnol", tout en précisant que "la violence ne pouvait jamais être un outil politique".
Selon la mairie de Barcelone, au moins 300 000 personnes ont pris part mardi à des manifestations contre les événements de dimanche partout à travers la région. Des manifestations ont également eu lieu devant les baraquements de la Garde civile et les hôtels où la Garde civile et la Police nationale sont cantonnées.
Les autorités régionales catalanes ont déclaré que 70 % des employés du service public suivaient la grève de mardi. Les syndicats ont parlé d'un soutien "très large" à la grève, soulignant que les trains locaux, régionaux et longue distance étaient fortement affectés, de même que les ports de Barcelone et de Tarragone.
Plusieurs des principales routes de la région ont également été bloquées, dont l'A7 entre Barcelone et Gérone. Le métro de Barcelone ne fonctionnait qu'à 25 % de son service normal, et la plupart des boutiques et des entreprises de la région ont également choisi de rester fermées.