Le rapport OIAC-ONU ne tient pas compte des points de vue des experts russes, selon Moscou

Le rapport du mécanisme d'enquête conjoint (OIAC-ONU) sur la possible utilisation d'armes chimiques par la Syrie ignore complètement les points de vue des experts russes, a déclaré vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.

"Il est évident que les opinions et les évaluations des spécialistes russes, qui ont été transmises au mécanisme à sa demande, ont été complètement ignorées. Il n'y a aucune réponse à nos questions,'' indique le ministère dans un communiqué.

Le mécanisme d'enquête conjoint a été créé par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et les Nations Unies conformément à la résolution 2235 adoptée en 2015 par le Conseil de sécurité de l'ONU.

Le rapport du mécanisme comporte des conclusions divergentes, tirées par des centres de recherche anonymes et des experts indépendants, qui ne sont étayées par aucun argument convaincant, poursuit le communiqué.

Publié jeudi, le rapport du mécanisme a conclu que les forces aériennes syriennes devraient être tenues responsables de l'utilisation de gaz sarin, toxique, dans la ville syrienne de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb en avril dernier.

Après avoir procédé à une étude complète du rapport, Moscou va en présenter la semaine prochaine une étude détaillée, selon le communiqué.

Plus tôt dans la journée, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Ryabkov, a dit que le rapport du mécanisme s'est appuyé sur une ''méthodologie erronée et des témoignages tendancieux,'' et qu'après avoir analysé les conclusions, Moscou va prendre des mesures pour améliorer les méthodes d'investigation.