Dernière mise à jour à 15h00 le 28/10
La situation d'au moins 350.000 civils assiégés dans la Ghouta orientale, à la périphérie de Damas, en Syrie, est un "scandale", a déclaré vendredi le haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.
"Les images choquantes de ce qui semble être des enfants sévèrement malnutris qui ont émergé ces derniers jours sont une indication effrayante du sort des gens dans la Ghouta orientale, qui sont maintenant confrontés à une urgence humanitaire", a déclaré M. Zeid dans un communiqué de presse, appelant les parties au conflit à permettre l'entrée dans cette région de la nourriture et des fournitures médicales nécessaires.
La Ghouta orientale est assiégée par les forces gouvernementales depuis plus de quatre ans. Des zones résidentielles, y compris des zones auparavant épargnées par les attaques, sont maintenant frappées presque quotidiennement par des frappes au sol menées par les forces gouvernementales et leurs alliés, avec des rapports faisant état de dizaines de victimes civiles.
Le haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH) a également reçu des informations faisant état de groupes d'opposition armés menant des frappes au sol à Damas, notamment le 15 octobre, lorsque plusieurs obus de mortier ont frappé le Vieux Damas et tué au moins quatre civils.
En outre, divers groupes armés contrôlant la Ghouta orientale ont restreint le travail des organisations humanitaires, et les affrontements entre ces groupes ont, pendant des mois, limité la liberté de mouvement des civils dans la région.
"Les parties au conflit doivent permettre le passage libre, régulier et sans entrave de la nourriture et des autres types d'assistance humanitaire et ne pas prendre de mesures qui priveraient les civils de leurs droits à la nourriture et à la santé", a déclaré le haut-commissaire.