Dernière mise à jour à 08h28 le 29/01
La Turquie veut que les Etats-Unis prennent des mesures concrètes pour retirer leur soutien aux Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde de Syrie, a déclaré samedi le ministère des Affaires étrangères turc, Mevlüt Cavusoglu.
S'exprimant devant la presse dans la province méditerranéenne d'Antalya, M. Cavusoglu a demandé le retrait immédiat des Etats-Unis de la ville de Manbij, située dans le nord de la Syrie, a rapporté le quotidien turc Hürriyet.
Vendredi soir, le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, H. R. McMaster, avait indiqué à un conseiller présidentiel turc par téléphone que Washington ne fournirait plus d'armes aux YPG.
Les Etats-Unis fournissent des armes au groupe dans le cadre de la lutte contre l'Etat islamique (EI), malgré les mises en garde d'Ankara.
Sous la présidence de Barack Obama, le gouvernement américain avait assuré à la Turquie que les YPG se relocaliserait à l'est de l'Euphrate, mais la milice ne l'a jamais fait.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré vendredi que l'armée turque chasserait les YPG de sa frontière avec la Syrie et pourrait les repousser jusqu'à la frontière irakienne, à l'extrêmité est de la Syrie.
Le 20 janvier, la Turquie a lancé l'opération "Rameau d'olivier", qui vise à chasser les YPG du district d'Afrin, situé dans le nord-ouest de la Syrie.
Les YPG sont le bras armé du Parti de l'Union démocrate des Kurdes de Syrie (PYD), un groupe du nord de la Syrie considéré par Ankara comme une organisation terroriste en raison de ses liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé terroriste en Turquie.