Dernière mise à jour à 09h42 le 07/02
Le président des Maldives, Abdulla Yameen, qui vient de décréter 15 jours d'état d'urgence dans son pays, a accusé mardi le président de la Cour suprême, Abdulla Saeed, d'avoir projeté de renverser le gouvernement.
Dans un discours à la nation télévisé, il est revenu sur la décision de la Cour suprême de faire libérer les principaux leaders de l'opposition, la qualifiant de "choquante" et menaçant de "paralyser" le fonctionnement de l'Etat. La haute juridiction avait cassé la semaine dernière les condamnations de neuf opposants, dont l'ancien président Mohamed Nasheed et l'ancien vice-président Ahmed Adeeb.
Le président Yameen a redit que ses tentatives répétées d'entrer en contact avec le juge Saeed pour lui faire part de ses inquiétudes avaient été vaines.
Faisant référence aux rumeurs selon lesquelles la Cour Suprême aurait tenté de le destituer, M. Yameen a souligné que la cour n'avait ni le droit de le faire, ni celui de rétablir l'ancien chef de la police à son poste.
"Nous découvrirons pourquoi tout ceci s'est produit, l'ampleur de ce complot, la profondeur de ses racines. Je demande à la population de me soutenir. Donnez-moi la chance d'aller jusqu'au bout", a ajouté le président Yameen.
Les Maldives ont plongé dans une grave crise politique depuis la décision de la Cour suprême la semaine dernière. Outre le juge Saeed, l'ancien président Maumoon Abdul Gayoom a également été arrêté peu après la proclamation de l'état d'urgence pour tentative de renversement du gouvernement.