Dernière mise à jour à 09h42 le 07/02
Les représentants de l'ONU en Syrie ont appelé mardi à une cessation immédiate des hostilités pendant un mois afin de permettre la distribution de l'aide humanitaire et l'évacuation des malades et des blessés graves.
Dans un communiqué envoyé à Xinhua, les agences humanitaires des Nations Unies en Syrie mettent en garde contre les conséquences désastreuses de la crise humanitaire aggravée dans plusieurs régions du pays.
Le communiqué mentionne la situation dans l'enclave d'Afrine (nord-ouest) où l'armée turque et ses supplétifs syriens mènent une offensive contre les milices kurdes des YPG.
L'ONU a indiqué que 380 familles étaient parvenues à trouver refuge dans des villages environnants et les faubourgs d'Alep, tandis que des milliers de personnes sont considérées comme des déplacées dans l'enclave. Etant donné que les combats s'intensifient, le nombre de civils touchés par les violences risque augmenter, s'inquiète l'ONU.
Le communiqué mentionne également la situation dans la province d'Hassaké (nord-est) et dans la ville de Raqa (nord), où la population souffre du manque de services de base et vit dans des conditions dangereuses.
La situation dans le camp de Roukban (sud), près de la Jordanie, est également mentionnée. Là, les civils n'ont toujours pas accès à l'aide humanitaire. La dernière fois que ce camp a reçu de la nourriture et des produits non-alimentaires remonte à janvier, selon l'ONU, qui ajoute qu'un accès régulier et durable à la population du camp est vital pour répondre aux besoins urgents qui ne peuvent se contenter des distributions sporadiques.
Dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk (sud) contrôlé par l'Etat Islamique et dans d'autres endroits en Syrie, les civils continuent d'être pris en otage et d'être assujettis aux violences et à la coercition, déplore le communiqué.
Dans la région rebelle de la Ghouta orientale, à l'est de Damas, les besoins humanitaires augmentent aussi et l'aide d'urgence est plus que vitale, mais elle n'a pas pu atteindre les personnes qui en ont le plus besoin depuis la fin du mois de novembre 2017.
Par ailleurs, les combats et les bombardements de représailles de toutes les parties ont un terrible impact sur les civils à la Ghouta orientale et à Damas, faisant des dizaines de morts et de blessés, selon l'ONU.
Le communiqué insiste sur le fait que s'il y avait une pause suffisamment longue dans les hostilités, les évacuations médicales et les convois humanitaires pourraient reprendre dans la Ghouta orientale, sauvant la vie de centaines de personnes ayant besoin d'une aide médicale urgente, dont des enfants très malades.