Dernière mise à jour à 09h46 le 13/02
Les Etats-Unis et la Corée du Sud se sont entendus sur les termes d'un engagement plus avancé et même d'une discussion avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC), ont rapporté lundi les médias américains, citant le vice-président Mike Pence.
Dans une interview donnée à bord de l'Air Force Two qui le ramenait chez lui depuis Pyeongchang en Corée du Sud, M. Pence a déclaré au Washington Post que pendant ses deux rencontres avec le président sud-coréen Moon Jae-in, les deux hommes ont déclaré que l'engagement devait se faire "d'abord avec les Sud-Coréens et potentiellement avec les Etats-Unis après".
D'après le Washington Post, M. Pence a qualifié ce plan récent de "pression maximum et engagement en même temps", révélant un changement par rapport à la position américaine précédente qui insistait pour créer "une pression maximum" jusqu'à ce que Pyongyang accepte d'abandonner son programme d'armes nucléaires en échange d'un engagement direct avec Washington.
L'administration Trump exerce "une pression maximum" sur la RPDC depuis sa prise de fonctions en janvier 2017, en vue d'enrayer le programme de Pyongyang de développement de missiles et du nucléaire.
Les Etats-Unis et leurs alliés continueront d'imposer des pressions sur la RPDC tant que cette dernière n'aura pas adopté de mesures claires pour dénucléariser la péninsule, a indiqué le journal, ajoutant que l'administration Trump souhaite maintenant s'asseoir autour d'une table et discuter avec le régime de Pyongyang tout en poursuivant cette campagne de pression.
"Ce qu'il faut comprendre, c'est que nous poursuivrons les pressions jusqu'à ce qu'ils fassent vraiment quelque chose qui, aux yeux de l'alliance, représente une mesure sérieuse vers la dénucléarisation", a souligné M. Pence cité par le Washington Post.
"La campagne de pression maximum se poursuivra donc et s'intensifiera. Mais si vous voulez parler, nous parlerons", a-t-il ajouté.
D'après le média, M. Moon aurait garanti à M. Pence qu'il dirait clairement à la RPDC qu'ils n'obtiendraient aucun bénéfice économique ou diplomatique en ne faisant que parler, mais seulement en adoptant des mesures concrètes vers la dénucléarisation. A partir de là, le vice-président américain a consenti à soutenir l'engagement post-olympique avec Pyongyang.
M. Pence a ajouté que M. Moon a exhorté la RPDC à "parler aux Américains".