Dernière mise à jour à 08h34 le 28/02
Le parquet sud-coréen a requis mardi une peine de 30 ans d'emprisonnement pour la présidente déchue Park Geun-hye, selon les médias locaux.
Les procureurs ont déclaré que Mme Park avait mis son pouvoir présidentiel mandaté par le peuple au service de ses propres intérêts, violant ainsi les valeurs de la Constitution. Ils exigent que Mme Park soit condamnée à une amende de 118,5 milliards de wons (110,5 millions de dollars).
Agée de 66 ans, Mme Park a été démise de ses fonctions en mars 2017. La cour constitutionnelle a confirmé sa mise en accusation, que l'Assemblée nationale avait déjà soutenue.
La présidente déchue a été arrêtée dans la foulée et inculpée de 18 chefs de corruption.
Le parquet a requis une peine plus lourde pour Mme Park que pour Choi Soon-sil, son amie de longue date qui est au centre du scandale de corruption qui a mené à la destitution de la présidente.
Mme Choi a été condamnée à 20 ans de prison lors du premier procès. Le parquet avait requis une peine de 25 ans de réclusion pour elle.
Les procureurs ont estimé que Mme Park, en tant que coupable du scandale de trafic d'influence, devait être sévèrement punie. Trente ans est la peine d'emprisonnement la plus lourde en droit pénal sud-coréen.
Mme Park est accusée d'avoir permis à Mme Choi, qui n'avait pas de poste gouvernemental, d'abuser du pouvoir présidentiel et d'intervenir dans les affaires gouvernementales.