Dernière mise à jour à 09h49 le 02/03
L'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) a appelé jeudi les gouvernements à investir davantage dans le traitement et la réadaptation des usagers de drogue plutôt que de se concentrer uniquement sur la prévention.
Dans son rapport annuel pour 2017 publié jeudi, l'OICS rappelle que la grande majorité des usagers de drogue n'ont pas accès aux services de traitement de la toxicomanie. Les besoins en matière de traitement et de réadaptation dépassent largement la disponibilité des services correspondants.
"A l'échelle mondiale, seule une personne sur six parmi celles qui ont besoin d'une prise en charge a accès à des programmes de traitement de la toxicomanie", précise le rapport, ajoutant que "même lorsqu'un traitement est disponible, il est souvent de piètre qualité et peut ne pas être dispensé conformément aux normes internationales".
L'OICS souligne que la réduction de la demande de drogues implique deux approches distinctes qui se recoupent: la première consiste à empêcher que les gens commencent à prendre des drogues, et la seconde à traiter et réadapter les personnes souffrant de troubles liés à l'usage de drogues.
Dans ce contexte, l'OICS engage les Etats à intégrer la prévention d'une part, et le traitement et à la réadaptation d'autre part, dans leurs stratégies de lutte contre l'abus de drogues.
L'OICS souligne par ailleurs que l' accès au traitement de la toxicomanie doit être considéré comme un élément du droit à la santé. "Il est indispensable que les gouvernements protègent et promeuvent les droits de toutes les personnes souffrant de troubles liés à l'usage de drogues", a déclaré le Président de l'OICS, Viroj Sumyai, dans un communiqué présentant le rapport de son organisme.
"Au titre des conventions internationales relatives au contrôle des drogues, tous les Etats sont tenus de prendre toutes les mesures possibles pour prévenir l'abus de substances et pour assurer le prompt dépistage, le traitement, l'éducation, la postcure, la réadaptation et la réinsertion sociale des personnes intéressées", a-t-il ajouté.