Dernière mise à jour à 09h49 le 02/03
Le président sud-coréen Moon Jae-in a déclaré jeudi que le gouvernement japonais n'avait pas le droit de dire que la question de l'esclavage sexuel des "femmes de réconfort" était close, car il est lui-même l'auteur de ce crime contre l'humanité.
Dans un discours prononcé à l'occasion du 99e anniversaire du soulèvement du 1er-Mars contre l'occupant nippon, il a martelé que "le gouvernement japonais, le responsable, ne doit pas dire que c'est 'terminé'". Devant la prison de Seodaemun à Séoul où de nombreux résistants coréens furent persécutés sous la colonisation du pays par l'empire japonais entre 1910 et 1945, M. Moon a ajouté : "Un crime contre l'humanité en temps de guerre ne saurait être dissimulé en disant simplement que c'est fini".
Des historiens estiment que jusqu'à 200.000 filles et jeunes femmes originaires de la péninsule coréenne et d'autres régions d'Asie ont été réduites à la servitude sexuelle pour l'armée impériale japonaise avant et durant la Seconde Guerre mondiale.
M. Moon a estimé que se souvenir de l'histoire et d'en tirer les leçons permettrait de résoudre réellement ce qui a été un triste épisode, exhortant Tokyo à faire face aux faits historiques et à la justice. Il a dit espérer que le Japon puisse parvenir à un vrai accord avec les pays qu'il a opprimés autrefois et à s'engager avec ses voisins sur le chemin de la coexistence pacifique et de la prospérité.
Le président sud-coréen a conclu que son seul souhait pour le Japon était de se diriger avec son pays vers un avenir fondé sur une réflexion et une réconciliation sincères, notant qu'il ne réclamait aucun de traitement spécial de la part du Japon.