Dernière mise à jour à 09h49 le 02/03
Paul Manafort, l'ancien directeur de la campagne électorale de Donald Trump en 2016, a plaidé non coupable mercredi des accusations soulevées contre lui dans l'enquête sur l'ingérence présumée du Kremlin dans l'élection présidentielle américaine d'il y a plus d'un an. Un procès a été fixé au 17 septembre prochain.
Ce refus de plaider coupable a été communiqué lors d'une brève audience devant un tribunal fédéral de Washington consacrée à l'acte d'inculpation l'accusant de ne pas s'être enregistré comme agent de l'étranger et d'avoir conspiré en vue de blanchir de l'argent lorsqu'il travaillait pour l'ancien gouvernement ukrainien pro-russe.
Il s'agissait de la première apparition de M. Manafort devant la justice depuis que son associé en affaires Rick Gates a choisi pour sa part de plaider coupable et de coopérer avec le procureur spécial Robert Mueller, chargé de l'enquête sur l'ingérence présumée de Moscou.
La juge Amy Berman Jackson a fixé la date de son procès au 17 septembre prochain. Celui-ci devrait durer plusieurs semaines et aller peut-être même au-delà des élections de mi-mandat de novembre.
Les nouvelles inculpations annoncées vendredi dernier le visent pour avoir, avec l'aide de M. Gates, utilisé des comptes off-shore pour virer plus de 2 millions d'euros (environ 2,5 millions de dollars) à d'anciens hauts responsables européens en 2012 et 2013 au nom du gouvernement ukrainien de l'époque. Elles surviennent peu après que Rick Gates a plaidé coupable de conspiration contre les Etats-Unis et d'avoir menti au FBI, s'engageant à coopérer avec le procureur Mueller.
Avant ces nouvelles inculpations vendredi, Paul Manafort avait publié un communiqué dans lequel il continuait de maintenir son "innocence" et que le plaider coupable de M. Gates ne l'empêcherait pas de se défendre contre cette "accumulation de fausses accusations".
Le président Trump a vigoureusement démenti à plusieurs reprises toute collusion entre son équipe de campagne et Moscou, tout comme le Kremlin. A ce jour, Robert Mueller a inculpé près de vingt personnes dans le cadre de son enquête. L'ancien conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn et l'ancien conseiller diplomatique de campagne George Papadopoulos ont tous deux plaidé coupable de mensonge.