Dernière mise à jour à 10h07 le 16/03
La Russie a annoncé jeudi qu'elle allait bientôt prendre des représailles contre les sanctions décidées par le Royaume-Uni dans l'affaire de l'empoisonnement de l'ex-espion Sergueï Skripal.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a accusé Londres de refuser de coopérer avec Moscou concernant "l'accomplissement de ses obligations en tant que signataire de la Convention sur les armes chimiques".
Lors d'une conférence de presse, Mme Zakharova a déclaré que le ministère russe des Affaires étrangères avait envoyé plusieurs messages diplomatiques à la partie britannique via son ambassade à Londres, ajoutant n'avoir reçu pour l'instant que des réponses formelles insignifiantes.
Le même jour, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que Moscou allait bientôt expulser des diplomates britanniques en réponse aux actions punitives du Royaume-Uni.
La Première ministre britannique Theresa May a annoncé mercredi une série de mesures contre la Russie, accusée de n'avoir pas expliqué au gouvernement britannique comment un agent innervant de type militaire a pu être utilisé dans la tentative d'assassinat contre l'ancien agent double Sergueï Skripal et sa fille.
Londres a donc annoncé l'expulsion de 23 diplomates sous une semaine, le gel des avoirs de l'Etat russe au Royaume-Uni, la suspension de tous les contacts bilatéraux de haut niveau et le boycott par les ministres et la famille royale de la Coupe du monde de football cet été en Russie. Moscou nie toute implication.
M. Skripal, ancien agent des services de renseignement russes, et sa fille Ioulia, 33 ans, ont été retrouvés inconscients le 4 mars sur un banc devant un centre commercial de Salisbury dans le sud de l'Angleterre. Hospitalisés, ils se trouvent toujours dans un état grave.