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Tentative d'évasion sanglante dans une prison brésilienne, au moins 21 morts

le Quotidien du Peuple en ligne | 12.04.2018 09h25

Au moins 21 personnes sont mortes le 10 avril dans une tentative d'évasion d'une prison dans le nord du Brésil, suite à l’intervention d'un groupe armé à l'extérieur qui a essayé de faire exploser un mur, ont indiqué des responsables locaux. Le service de sécurité de l'État de Para a décrit la tentative d'évasion de masse du complexe pénitentiaire de Santa Izabel, près de la forêt amazonienne de Belem dans l’Etat de Para, comme une bataille de style militaire dans laquelle les prisonniers, comme ceux qui étaient à l’extérieur, étaient armés.

« Dans la tentative d’aide aux prisonniers, des explosifs ont été utilisés contre l'un des murs », a déclaré le service de sécurité dans un communiqué. « L’attaque a été soutenue par un groupe extrêmement lourdement armé. Selon les rapports préliminaires, les prisonniers avaient également des armes à l'intérieur de la prison », a indiqué le communiqué qui a ajouté que les gardiens de prison ont riposté dans « un intense échange de coups de feu ». Les morts confirmés jusqu'à présent comprennent 20 prisonniers et des attaquants extérieurs, plus un garde. Cinq autres gardes ont été blessés, dont un grièvement.

Un décompte des effectifs a été lancé pour déterminer si quelqu'un s'est échappé, tandis qu'une équipe SWAT de la police renforçait la sécurité. D’après le communiqué, la police a récupéré deux fusils et cinq armes de poing sur les lieux. Le Brésil est l'un des pays avec le plus fort taux de meurtres du monde, avec environ 60 000 homicides par an, et ses prisons sont notoirement surpeuplées et violentes. Les statistiques officielles les plus récentes montrent qu’il y avait en effet 726 712 détenus en juin 2016 pour une capacité de seulement 368 000 places.

De puissants gangs de trafiquants de drogue déplacent régulièrement leurs guerres de territoire dans les rues de Rio de Janeiro et d'autres grandes villes dans les établissements pénitentiaires. Dans le pire des cas, le personnel de sécurité est même réduit au rôle de spectateur, car ce sont les chefs criminels qui dirigent la vie quotidienne des prisons. Dans l'un des épisodes les plus sanglants, 56 personnes ont été tuées lors d'un soulèvement dans une prison de la ville de Manaus, dans l'Amazonie brésilienne, en 2017. En janvier, des combats entre gangs dans une prison du nord-est du Ceara ont fait 10 morts. Quelques jours plus tôt, au moins 14 personnes avaient été abattues dans une boîte de nuit à Fortaleza, un massacre lié à des conflits entre trafiquants de drogue rivaux.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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