Dernière mise à jour à 09h54 le 12/04
Les Nations unies ont souligné mercredi la nécessité de garantir la protection et l'évacuation sécurisée des civils depuis les zones assiégées de la Ghouta orientale en Syrie.
Près de 4 000 personnes, dont plus d'une moitié de femmes et d'enfants, ont quitté mercredi la ville assiégée de Douma, dans la Ghouta orientale, pour se rendre dans le gouvernorat d'Alep, a déclaré Stephane Dujarric, principal porte-parole de l'ONU.
Un précédent convoi parti de Douma et transportant 4 395 personnes, dont une majorité de civils et quelques combattants, est arrivé mardi à Alep, où il a été redirigé vers un camp pour déplacés intérieurs.
On estime qu'environ 150 000 personnes ont évacué l'enclave rebelle de la Ghouta orientale depuis le 9 mars, selon le porte-parole.
"Nous soulignons une fois de plus que toute évacuation de civils doit être sécurisée, volontaire, et strictement conforme aux normes de protection définies par le droit international humanitaire et les droits de l'Homme. Il est également impératif que les déplacés soient autorisés à retourner chez eux de leur plein gré, dans la sécurité et la dignité, une fois que la situation le permettra", a déclaré le porte-parole.
Le gouvernement syrien est engagé dans une campagne militaire destinée à reconquérir la Ghouta orientale. Des informations faisant état d'une attaque chimique présumée à Douma au cours du week-end ont fait scandale dans le monde entier.
Staffan de Mistura, envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, a averti lundi le Conseil de sécurité de l'ONU que la situation actuelle en Syrie risquait de devenir incontrôlable, le conflit entraînant les acteurs nationaux, régionaux et internationaux dans une situation dangereuse, porteuse de conflits réels ou potentiels.